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ROMY SCHNEIDER

1938/1982

Romy Schneider, de son vrai nom Rosemarie Albach, est une actrice allemande naturalisée française née en 1938 et qui débuta sa carrière par un rôle emblématique qui allait s’avérer écrasant par la suite, à savoir celui de Sissi Impératrice d’Autriche. Elle fut l’héroine de trois longs métrages auprès de sa mère Magda qui s’imaginait que sa chère progéniture voudrait rester en Allemagne pour enchainer des films à l’eau de rose et bien inoffensifs, mais Romy va faire des rencontres décisives qui vont bouleverser le cours très prévisible des choses. Tout d ‘abord, elle croise la route d’Alain Delon pour être son partenaire dans Christine, une charmante bluette tournée en France, elle va faire ses preuves dans notre langue et tomber éperdument amoureuse de ce beau gosse débutant. Grâce à lui, elle va ensuite se lier avec le grand metteur en scène italien Luchino Visconti qui va faire éclater son talent de tragédienne, jusque là peu mis en valeur dans des films aux scénarios médiocres. Au théatre, elle explose dans Dommage qu ‘elle soit une putain, où elle donne la réplique à Delon, puis va connaitre le succès avec des pointures telles qu’Orson Welles, Otto Preminger, ou Alain Cavalier. Les années 60 seront celles de son apprentissage de son métier d’actrice et lui permettront de tourner assez régulièrement. Mais tout va se précipiter en 1968 avec La piscine , qui va la consacrer star et lui permettre de participer à des projets d’envergure, dans lesquels elle irradie à la fois de talent et de beauté. La jeune Romy est devenue une femme sublime, au jeu très précis et à l’accent si charmant.

Claude Sautet va être son réalisateur fétiche sur cinq films tous devenus des classiques: Les choses de la vie, César et Rosalie, Max et les ferrailleurs. La relation professionnelle très étroite qu’ils vont nouer va faire des miracles et donner lieu à des oeuvres sensibles, fines, et toujours empreintes d’une grande nostalgie. Dès lors, elle enchaîne les rôles et va travailler avec les plus grands au cours de la décennie 70, toujours plus investie que jamais. Son exigence et son caractère entier sont légendaires et elle obtiendra 2 Césars pour L’important c’est d’aimer et Une Histoire simple.

Sa beauté à fleur de peau est si bouleversante, y compris dans les quelques mauvais films qu’elle a fait. Elle captait comme personne la lumière, elle savait d’un regard nous tirer des larmes, elle portait déja en elle toute la tragédie qu’allait devenir sa vie de femme. Elle allait hélas s’abimer dans l’alcool, les médicaments, les divorces et désirant tourner encore et encore finir par y perdre ses forces. Ses ultimes apparitions trahirent une lente décheance que la cruelle mort de son seul fils ne ferait qu’accentuer définitivement. En 1981, elle fut une superbe Passante du Sans Souci d’après le roman de Kessel, qu’elle avait adoré et comme à son habitude, Romy avait bataillé pour jouer ce beau personnage déchiré qui se bat contre le nazisme.

Elle trouva la mort un soir de Mai 1982, sûrement arrivée au bout d’un voyage qui la laissa exsangue. Il nous reste d’elle son incroyable aptitude à démontrer son immense registre de comédienne, son courage d’avoir renoncé à s’enfermer dans des productions insipides (Sissi avait bien sûr fait d’elle une vedette mais un certain public lui reprocha jusqu’a la fin d’avoir voulu être une actrice accomplie et plus sérieuse) et puis son sourire… Comment l’oublier? Elle n’a jamais été remplacée.

         

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