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SEULE LA TERRE

Johnny travaille du matin au soir dans la ferme familiale, perdue dans le brouillard du Yorkshire. Il essaie d’oublier la frustration de son quotidien en se saoulant toutes les nuits au pub du coin et en s’adonnant à des aventures sexuelles sans lendemain. Homosexuel, Johnny n’a pas de projet de vie de couple en tête, jusqu’à l’arrivée d’un saisonnier roumain, Gheorghe. Les deux hommes ne s’entendent guère dans un premier temps, puis une relation intense nait finalement entre eux…

Premier long métrage pour le britannique Francis Lee et beau premier essai! Cette romance gay rappelle évidemment dans son pitch l’ultra connu Brockeback Mountain, sauf qu’ici l’intrigue se situe dans le milieu rural et difficile d’une ferme, un endroit où le travail harassant ne laisse que peu de place aux êtres pour aimer et s’épanouir. C’est le cas du jeune héros, entièrement dévolu à son boulot, secondant son père âgé et voyant l’arrivée d’une aide extérieure avec méfiance. Le film se distingue surtout par la beauté des paysages (splendide photographie), l’économie de ses dialogues (les personnages sont tous deux assez taiseux et s’observent beaucoup), l’aspect sauvage de cette relation gay s’ouvrant peu à peu à la tendresse. Avec une grande sensibilité, le réalisateur débutant dresse un portrait touchant de la paysannerie, sa rudesse, ses contraintes et surtout émeut avec cet amour inattendu, montré sans clichés ni retenue, ne faisant pas l’impasse sur deux belles séquences de sexe, filmées avec justesse. L’austérité du traitement pourra rebuter des spectateurs habitués à l’abondance de « bons sentiments » un peu factices, car Seule La Terre ne se laisse pas apprivoiser facilement, il faut l’appréhender en douceur.

Cet éveil à la vie et aux sentiments se pose en récit d’apprentissage pudique et ne cherche pas à faire de la psychologie à bon compte. Dans l’ultime demie heure, quelques longueurs viennent un peu ralentir la fluidité de la narration, mais pas de quoi nous détourner de cette love story émouvante. D’autant que les deux acteurs, de parfaits inconnus, Josh O’Connor et Alec Secareanu, portent avec distinction leurs rôles respectifs. Précisons enfin que le film a reçu une bardée de prix mérités dans différents festivals LGBT mais pas que… puisque Francis Lee fut récompensé à Sundance et aux British Independant Films. On attend avec impatience son deuxième opus désormais.

ANNEE DE PRODUCTION 2017.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Jolie réussite que ce premier long métrage anglais sur une romance gay contrariée. Images de toute beauté et deux acteurs très convaincants. On vote pour!

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