SEVEN

Peu avant sa retraite, un flic désabusé, l’inspecteur William Sommerset, est chargé de faire équipe avec un jeune idéaliste, David Mills. Ils enquêtent tout d’abord sur le meurtre d’un homme obèse que son assassin a obligé à manger jusqu’à la mort. L’enquête se poursuit avec un deuxième crime, tout aussi macabre, puis un troisième. Les deux flics comprennent vite qu’un seul et même homme élabore une série pour dénoncer les sept péchés capitaux…

Rarement dans l’histoire du thriller une oeuvre a autant coché toutes les cases de la perfection. Le réalisateur David Fincher n’avait jusque là fait que des publicités et des vidéos clips pour des rocks stars comme Madonna ou George Michael, puis avait livré un premier long métrage, Alien 3, démontrant des qualités de mise en scène intéressantes. Avec Seven, il explose tout: un scénario démoniaque à la tension extrême, des images perturbantes (signées du chef opérateur Darius Khondji), un générique de début fascinant, et surtout une réalisation au cordeau, où chaque plan semble avoir été pensé avec minutie et précision. Installant d’emblée une ambiance glauque à souhait et des meurtres défiant l’imagination, Fincher nous entraine dans un cauchemar éveillé, aux rebondissements étonnants et à la noirceur très prononcée. L’aspect poisseux est accentué par le fait que chaque séquence (hormis le final) se déroule sous une pluie continue, transformant cette ville indéfinie en éponge moisie, absorbant tout le Mal qui s’en dégage. Pas de scènes convenues, le film regorge de chausses trappes passionnantes et le sujet des sept péchés capitaux constitue en soi une originalité notable. On assiste à un enfer sans issue et jusqu’au bout, nos nerfs sont mis à rude épreuve.

Excellence aussi du côté de l’interprétation avec ce duo mémorable (et complémentaire) entre Brad Pitt et Morgan Freeman. Le premier, formidable en jeune policier plein d’illusions et le second, remarquable en flic revenu de tout. Fincher réinvente littéralement le thriller avec cette vision nihiliste et effrayante d’un monde en décomposition et a imaginé un dénouement diabolique qu’il est impossible d’effacer de son esprit, hantant longtemps après le mot FIN. Seven demeure encore à ce jour LE chef d’oeuvre absolu du cinéaste à la carrière pourtant riche en fulgurances. La déflagration du choc qu’il provoqua à sa sortie résonne toujours dans un cinéma américain devenu bien moribond depuis.

ANNEE DE PRODUCTION 1996.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

La perfection en matière de thriller grâce au génie de Fincher. Ce diamant noir doit beaucoup aussi à Brad Pitt et Morgan Freeman.

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