Vers 1880, un groupe d’aristocrates européens entame une partie de chasse, en plein coeur du Nouveau Mexique. Ils pénètrent, sans le savoir, dans une réserve appartenant à une tribu d’Appaches, décidés à protéger leur territoire. Un ancien colonel d’armée, habitué des lieux, leur vient en aide et tombe sous le charme de la Comtesse Irina Lazar, qui fait partie de la bande.
Le vétéran Edward Dmytryk, connu pour quelques très bons films américains comme Ouragan sur le Caine, Le bal des maudits, ou L’homme aux colts d’or, est aux commandes de ce western, tourné à Almeria et dans les studios de Shepperton. D’après un roman de Louis l’Amour, le script ne casse pas trois pattes à un canard et l’essentiel de l’action a lieu lors des attaques d’indiens contre ces aristocrates, totalement décalés dans ce paysage hostile et dangereux. Le reste du temps, beaucoup de bavardages et de moments creux, que la réalisation molle de Dmytryk n’arrange pas vraiment. Il manque un véritable enjeu à cette histoire pour la rendre prenante, au lieu de ça on subit un film plutôt lent, pataud, qui ne décolle quasiment jamais. Certes, les décors naturels donnent des envies de voyages et d’évasion et les séquences où les Appaches se font menaçants sont filmées de façon honnête et apportent quelques sensations, mais au delà de ça, les personnages sont désincarnés, à peine dessinés.
La raison principale qui retient l’attention réside dans le face à face de deux énormes stars: Sean Connery, auréolé de son succès foudroyant dans James Bond, et le sex symbol français absolu, j’ai nommé Mademoiselle Brigitte Bardot. Leur duo aurait dû être explosif, mais lui se contente du minimum syndical et elle semble s’ennuyer ferme, ni croire une seconde à son rôle de Comtesse blonde, maniant le fusil comme un homme. Même leur idylle est très secondaire, pour ne pas dire expédiée. A leur décharge, il faut avouer que ce western fade ne leur donne pas l’occasion de briller. Dommage pour eux. Et encore plus pour le spectateur qui en sort frustré.
ANNEE DE PRODUCTION 1968
