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TABLES SEPAREES

A l’hôtel Beauregard, pendant la morte saison, les secrets de certains clients sont dévoilés. La charmante et vulnérable Madame Shankland se rend là dans l’espoir de renouer avec son ex mari, John, mais elle ignore qu’il est déjà fiancée à Pat Cooper, la directrice de l’établissement. Quant à Mm Bailton et sa fille Sibyl, maladivement timide, elles découvrent la vérité cachée sur le vétéran de guerre Major Pollock par le biais d’un journal local…

D’après une pièce du dramaturge anglais Terence Rattigan, auteur précédemment de The Deep Blue Sea, Tables séparées est adapté par un réalisateur américain du nom de Delbert Mann qui a très peu marqué la mémoire cinéphile. L’intrigue tourne autour de plusieurs personnages réunis dans une pension de famille: des êtres à la recherche de leurs illusions perdues, déçus ou terrorisés par l’amour, craignant de se donner et de souffrir. Mann, peu inspiré dans sa mise en scène, se contente de faire du théâtre filmé, aidé par un texte très écrit et des dialogues exigeants. Le film explore avec finesse la psychologie féminine notamment (celle de Sibyl « vieille fille » amoureuse d’un homme qu »elle idéalise et qui est pourtant loin d’être irréprochable et celle d’Ann, divorcée malheureuse, tentant de reconquérir son ex mari). Tables Séparées décrit un microcosme d’âmes esseulées, rongées par leur fragilité. Le décor de cet hôtel peut être aussi vu comme un huis clos assez étouffant, entretenant une promiscuité malsaine et opposant les convenances et la bonne morale  aux pulsions ou frustrations sexuelles, aux non dits de chacun. Rattigan parvient à tracer des portraits plutôt justes et lors d’un final que l’on ne dévoilera pas, il unit toutes ses solitudes incapables jusque là de trouver des points d’accroche et libère les paroles tues, les sentiments bafoués.

Producteur et acteur à la fois, Burt Lancaster campe un des rôles principaux et curieusement c’est lui qui offre la prestation la plus décevante de l’ensemble. A ses côtés, David Niven se fond dans le personnage du major à la personnalité insaisissable et lui apporte beaucoup de nuances. Il décrocha d’ailleurs l’Oscar du meilleur acteur à cette occasion. Quant aux actrices, elles sont à la fête : Wendy Hiller en tenancière d’hôtel, Déborah Kerr étonnante en femme étouffée par sa mère castratrice et enfin Rita Hayworth, dans un rôle initialement prévu pour Vivien Leigh, et qui se révèle excellente actrice. Endossant ce personnage de femme vieillissante et dévastée par un chagrin ‘invisible » avec grandeur, elle prouve qu’elle valait beaucoup plus que son strip tease mythique de Gilda. Une oeuvre « statique » certes mais à ne pas négliger pour autant.

ANNEE DE PRODUCTION 1958.

 

REVIEW OVERVIEW

Réalisation
Scenario
Interprétation

CONCLUSION

Un texte de Rattigan très littéraire mal mis en scène par Delbert Mann. Heureusement le casting massif procure un vrai plaisir : Niven, Kerr et une surprenante Rita Hayworth.

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