TAXI DRIVER

Travis Binckle est un ancien Marine, chauffeur de taxi de nuit à New York. Insomniaque et solitaire, il rencontre Betsy, une très belle femme, couvrant les primaires de la prochaine présidentielle. Alors que leur idylle n’a pas vraiment commencé, elle le repousse. Renvoyé à sa solitude et à ses démons, Travis commence à nourrir une haine pour toute la faune nocturne qu’il côtoie: putes, maquereaux, délinquants, etc… Il commence à acheter des armes, tout en tentant de prendre la protection d’une toute jeune prostituée, Iris, dont il sait qu’elle subit des violences de la part de son mac, un certain Sport…

L’italo américain Martin Scorsese s’était distingué avec Mean Streets , sorte de film indépendant audacieux et devenu une des pierres angulaires du Nouvel Hollywood. Un an après à peine, le voila aux commandes de ce drame psychologique, situé en plein New York, pour une virée dans un voyage d’une rare noirceur. Taxi Driver se pose certainement comme le premier film important à évoquer les conséquences notables de la guerre du Viet Nam, sur les soldats qui ont combattu là bas. C’est le cas du personnage central, Travis Bickle, un être broyé à l’intérieur de lui même, incapable de trouver le sommeil et la sérénité et ressassant en lui des idées mortifères et paranoïaques. La violence du propos est d’abord implicite car dans une première partie, on assiste surtout au quotidien de cet homme, faisant son possible pour s’intégrer à une vie normale, mais glissant inexorablement vers une spirale infernale. Scorsese le suit avec sa caméra, fait corps avec lui, le rend ni sympathique, ni spécialement hostile. Bien sûr, tout va aller de mal en pis, et la seconde partie verse davantage dans une violence frontale et brutale, teintée d’un nihilisme effrayant.

La partition musicale entêtante signée Bernard Hermann (le complice de toujours des plus grands Hitchcock) revient régulièrement sur une bande son très travaillée, une réalisation précise (Scorsese possède un oeil et un vrai!) et un sens du récit déjà bien huilé et qu’il développera ensuite avec ces films les plus grandioses Les Affranchis ou Casino. Le mythe construit autour de ce cauchemar pessimiste tient énormément à son acteur phare: Robert de Niro, dont c’est ici la consécration totale. Immense composition et présence hors norme, première d’une très longue liste. La révélation également de la toute jeune Jodie Foster, 13 ans au compteur, dans le rôle de la prostituée mineure et montrant une assurance précoce, qui ne fera que se confirmer par la suite. Le final choc et sanglant n’empêcha pas le film d’obtenir une Palme d’Or à Cannes et de faire rentrer Scorsese au panthéon des cinéastes incontournables.

ANNEE DE PRODUCTION 1976.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Oeuvre mythique, pessimiste et très noire. Scorsese frappe fort et donne à De Niro son premier rôle "monstre". Musique inoubliable d'Hermann.

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