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THE HOUSE THAT JACK BUILT

Ingénieur perfectionniste et surtout serial killer implacable, Jack est un solitaire qui raconte sa bascule dans le crime gratuit et décrit avec sang froid les meurtres les plus horribles, qu’il a perpétrés, sans une once de remords.

On ne présente plus le danois Lars Von Trier, cinéaste controversé et sulfureux, toujours avide de provocations. Il semble ici avoir mis la barre encore plus haut, avec cette plongée terrible dans la psyché d’un tueur sans états d’âmes, qui agit selon son simple désir de détruire des vies. Le film est composé de cinq chapitres, dans lesquels le héros revient sur ses actes, tout en conversant avec un homme invisible (sa conscience?), répondant au nom de Verge, et qui s’apparente davantage au fil de l’intrigue à Virgile guidant Dante, à travers les Enfers de la Divine Comédie. Le sadisme poussé et quasi caricatural de cette horreur que stylise Von Trier est bien entendu dérangeant, malsain et pourtant une certaine fascination maintient le spectateur témoin impassible et voyeur. On peut voir aussi dans la description du personnage un autoportrait du cinéaste lui même, souvent accusé de misogynie, de racisme, et qui se veut délibérement violent à outrance. Une façon justement d’assumer ses excès, plutôt que de s’en excuser.

Au milieu des images glaçantes et du récit froid, se trouve une véritable réflexion sur l’Art, sur la philosophie, sur la littérature ( Goethe est même cité!), une méditation sur le Mal et sur les tourments d’un esprit dérangé. Plus douteuses sont les auto citations de l’auteur qui introduit des images de ses films passés (Mélancholia, Nymphomaniac, Antichrist), et qui n’apportent que peu d’éclairage sur le propos, ou alors son intention est elle confuse? Enfin, on comprend que Jack se retrouve dans les abîmes de l’Enfer, et qu’il chute de sa condition d’être humain, mais c’est un prologue un peu trop long et foutraque.

Quant à l’interprétation, elle est dominée par Matt Dillon, transfiguré dans ce rôle antipathique et cruel, lui l’ancien beau gosse de dizaines de comédies romantiques oubliées et qui n’avait jusque là pas montré de réels talents. Comme quoi, avec un grand metteur en scène, même un acteur moyen peut se révéler excellent. Le film a bien sûr divisé la critique et le public, mais vu le degré de cynisme auquel on assiste, faut il s’en étonner?

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Film de genre ou délire métaphysique? Les 2 mon capitaine!

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