UNE VIE VOLEE

Lorsqu’on lui diagnostique des troubles mentaux à la suite d’une tentative de suicide, Susanna est envoyée dans un centre psychiatrique où elle pénètre dans un monde faussé de personnes réellement dérangées. Elle va faire la rencontre de jeunes filles au lourd passé, qui sont là depuis de longues années. Parmi elles, Lisa, une sociopathe au tempérament affirmé et qui se distingue nettement des autres internées…

Pour son troisième long métrage, le réalisateur américain James Mangold pose sa caméra dans le décor d’un asile de la Nouvelle Angleterre et situe son action au milieu des années 60. Cette version féminine de Vol au dessus d’un nid de coucou suit le parcours chaotique d’une jeune femme dépressive, suicidaire, qui ne parvient pas à comprendre de quoi elle souffre mentalement. Elle finit par être internée dans une institution psy où elle va côtoyer la vraie folie et s’apercevoir qu’elle est encore dotée de lucidité et de discernement. Mangold observe ses personnages avec autant de compassion que de distance et même s’il n’évite pas toujours le côté larmoyant, son évocation suscite un intérêt certain. Plutôt que de s’apesantir sur les cas cliniques de chacune des femmes présentes, le film décrit leur amitié difficile, se penchant sur leur sensibilité à fleur de peau, frôlant quelquefois la caricature. Le plus touchant en revanche reste cette peinture d’une génération perdue et fissurée ressortant nettement d’une intrigue par ailleurs inégale.

Jouer la folie peut très rapidement donner lieu à des compositions exagérées, forcées, ou pire ridicules. La jeune Winona Ryder trouve le tempo nécessaire et ne bascule pas dans un cabotinage énervant, mais la vraie surprise provient surtout d’Angelina Jolie, alors à ses débuts, incarnant une timbrée anthologique avec une force surprenante. Une prestation complexe dont elle se sort grandie et qui lui valut l’Oscar du Meilleur second rôle féminin. Le reste du casting retient l’attention grâce à Brittany Murphy et Whoopi Goldberg, chacune dans des styles très différents. Après Copland situé dans l’univers policier, Mangold ne se débrouille donc pas trop mal en traitant des détresses de femmes aussi brisées qu’attachantes. On lui pardonne presque un final lisse et artificiel.

ANNEE DE PRODUCTION 2000.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Drame sur la folie féminine avec des personnages durs. Mangold fait le job. Angelina Jolie étonnante en sociopathe borderline.

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