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YVES SAINT LAURENT

Paris 1957. A tout juste à 21 ans, Yves Saint Laurent est appelé à prendre en main la destinée de la prestigieuse Maison Dior, dont le créateur est récemment décédé. Lors de son premier défilé triomphal, il rencontre Pierre Bergé, qui devient son « manager » en relations publiques et ils tombent rapidement amoureux l’un de l’autre. Pendant plusieurs décennies, ils vont former un couple incontournable dans le milieu de la mode…

Quelques années après la mort du grand couturier Yves Saint Laurent, le cinéma s’empare tout naturellement de son parcours étonnant et deux films sont mis en chantier quasi simultanément  pour raconter sa vie. L’un, signé Bertrand Bonello, se penche davantage sur l’aspect autodestructeur de l’artiste, ainsi que sur sa relation avec Jacques de Bascher et fait preuve d’un traitement original, raffiné et aux partis pris esthétiques risqués avec une vraie vision d’auteur. L’autre, réalisé par l’acteur Jalil Lespert, ne cache pas son désir clair de se borner à un biopic linéaire, contant une à une les étapes charnières du destin de Saint Laurent. La mise en scène est appliquée, les décors et les costumes très soignés, ainsi que la reconstitution de la France des années 60/70, le divertissement assuré sans accrocs. Le côté scolaire de l’entreprise n’empêche nullement qu’on s’y attache, suivant la flamboyante trajectoire de cet homme aussi doué dans son métier que tourmenté dans sa vie privée. L’homosexualité y est traitée de façon naturelle et Lespert n’en fait pas un sujet à part entière. C’est plutôt la relation très forte (professionnelle et sentimentale) entre les deux hommes qui est mise en avant. Les aficionados purs et durs de la mode risquent par contre de rester sur leur faim, car hormis deux ou trois séquences de défilés ( dont celui se déroulant au son du Norma de Maria Callas), le film n’apprend pas grand chose sur les coulisses de ce milieu pourtant fascinant.

En fait, l’excellence est à chercher dans l’interprétation. Pierre Niney fait plus qu’incarner Saint Laurent, il en restitue avec précision les mimiques, les attitudes, et a modulé sa voix pour la rendre plus basse. Le César qu’il a obtenu à cette occasion ne lui a pas été attribué exagèrement. Quant à Guillaume Gallienne, il le seconde sans faux pas, en jouant un Pierre Berger plus vrai que nature, y mêlant à la fois ses fêlures et son autoritarisme. Du point de vue des femmes, Charlotte Le Bon et Laura Smet campent des égéries phares de la carrière du couturier, alliant leur beauté avec une élégance évidemment indispensable ici. Jalil Lespert a certes cédé à l’académisme, mais son hommage au créateur génial est aussi agréable qu’honorable.

ANNEE DE PRODUCTION 2014.

 

 

 

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Biopic sans surprises mais très appliqué et rehaussé par deux acteurs superbes: Pierre Niney et Guillaume Gallienne.

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