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SORCERER/ LE CONVOI DE LA PEUR

Un banquier parisien, un escroc new yorkais et un terroriste arabe, tous en fuite et recherchés dans leur pays, se retrouvent au fin fond de la jungle sud américaine comme ouvriers dans une raffinerie de pétrole. Ils ont besoin d’argent pour fuir cet enfer. On leur propose un transport hyper dangereux de nitroglycérine au beau milieu de la jungle, à bord de deux convois.

Fan absolu du film de Clouzot Le Salaire de la Peur, l’américain William Friedkin décide d’en faire son propre remake, remettant au goût du jour cette terrible histoire de survie par appât du gain. Le cinéaste prend ses distances avec l’original en consacrant quasiment toute la première heure à décrire ses personnages, exposant leur situation commune, leurs motivations, les raisons qui les ont amené à mettre leur vie en danger. La psychologie y est plus fouillée que chez Clouzot, mais cette partie traine un peu en longueurs, avant de s’ouvrir sur une seconde carrément plus réussie et puissante. Dès lors que les convois de nitroglycérine partent sur les chemins les plus escarpés et les plus périlleux, Sorcerer prend une dimension humaine tragique, devenant en prime un film d’aventures au suspense soutenu, agrémenté d’images hyper travaillés, le tout dans un climat visqueux, poisseux, où la jungle semble constamment étouffer ses protagonistes. Friedkin fait preuve d’une mise en scène hallucinante dans les séquences spectaculaires, avec une économie de dialogues et un maximum de tension nerveuse. Le tournage fut cauchemardesque, empêché par de multiples obstacles et on ressent dans sa manière de filmer une rage d’aller au bout de ce voyage infernal.

Porté par un beau trio de comédiens, à priori d’univers totalement séparés, Sorcerer met en lumière le jeu acharné de Bruno Cremer, intrépide aventurier au regard bleu acier, Roy Schneider le héros des Dents de la Mer, ici en truand miteux lancé dans un défi plus grand que lui, l’espagnol Francisco Rabal, entrevu chez Antonioni et Bunuel, campe le troisième homme avec une assurance indéniable. Après French Connection et L’Exorciste, Friedkin change de genre, confirme ses dons de conteur et de metteur en scène et apporte du sang neuf au chef d’oeuvre de Clouzot, sans le dépasser, mais en le modernisant brillamment. Son échec cuisant en salles fut une réelle injustice.

ANNEE DE PRODUCTION 1978.

 

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Friedkin réalise un excellent remake du Salaire de la Peur: superbe photographie, mise en scène puissante, et beau trio d'acteurs Schneider/Cremer/Rabal. Léger bémol sur la première heure, trop étirée.

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