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JACK L’EVENTREUR

Londres 1988: Dennis Orloff mène une double vie; de jour, il travaille comme médecin, de nuit il se transforme en Jack l’Eventreur et trucide des prostituées. L’inspecteur Shelby est en charge de l’enquête. Sa fiancée, Cynthia, une jolie ballerine, va lui apporter une aide inattendue…

Cinéaste ultra prolifique tout droit venu d’Espagne, Jess Franco (et ce n’est pas un pseudonyme!) a toujours conjugué dans ses oeuvres la violence, le fantastique et l’érotisme, se présentant comme un provocateur né. Quand il s’empare du mythe inusable de Jack L’Eventreur, grâce au producteur allemand Enrich C.Dietrich, il prend quelques libertés avec le fait divers le plus fameux qu’ai connu l’Angleterre Victorienne. Au lieu d’en faire un mystérieux assassin tapi dans l’ombre dont l’identité restera à jamais non découverte, il lui donne la profession de médecin (connaissant donc parfaitement l’anatomie humaine), un médecin sombre au passé traumatique et à la haine viscérale des prostituées. Ce docteur inquiétant porte qui plus est le nom d’Orloff en référence directe au premier gros succès de Franco L’Horrible Dr Orloff, sorti quinze ans plus tôt. Si la reconstitution du Londres brumeux et de son quartier de Whitechapel affichent une convaincante facture, l’intrigue pêche un peu avec quelques séquences assez bavardes et même molles, au milieu de moments plus macabres (les meurtres filmés en gros plan et sans économie d’hémoglobine). Bien sûr, l’occasion est trop belle pour Franco de filmer des femmes nues, des corps mutilés (deux seins découpés au scalpel par exemple) et il ne s’en prive pas. Cette variation sur le plus célèbre serial killer nous gratifie aussi d’une intéressante scène de cauchemar (ou d’hallucination) qui ne manque pas d’inspiration.

Du côté de l’interprétation, il faut souligner avec surprise le jeu (pour une rare fois) sage de Klaus Kinski dans la peau de l’éventreur sadique, laissant ses excès au vestiaire et campant son personnage avec une retenue étonnante. Sa partenaire, Joséphine Chaplin, ne casse pas trois pattes à un canard, même si par sa présence, le film prend une tournure que l’on n’attendait pas. Enfin, dans une participation notable, l’actrice muse de Franco, Lina Romay, joue une prostituée de cabaret coquin. Une bande horrifique gentillette que le réalisateur ibérique aurait pu rendre bien plus noire, ce qui ne lui empêche pas d’être plaisante à suivre.

ANNEE DE PRODUCTION 1976.

REVIEW OVERVIEW

Réalisation
Scenario
Interprétation

CONCLUSION

Un des moins mauvais films de Jess Franco: sa relecture de Jack L'Eventreur allie érotisme et gore comme il aime. Des problèmes de rythme affaiblissent un peu le scénario. Klaus Kinski en tueur sadique offre une partition très crédible.

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