OEIL POUR OEIL

Jennifer, jeune new yorkaise charmante écrivant des articles pour des magazines, se rend seule dans une maison de campagne, afin d’y rédiger son premier roman. Elle croise sur sa route l’attention de trois hommes louches et vite pressants avec elle, ainsi que d’un autre, à moitié débile travaillant à l’épicerie du coin. Ils lui tendent une embuscade un après midi et finissent par la violer à tour de rôle, la laissant à moitié morte…

Le viol fut souvent représenté au cinéma dans bon nombre de films, mais souvent plus suggéré que montré, et surtout ne devenant pas le prétexte central d’une intrigue. Un genre appelé le « rape and revenge » s’est développé à partir des années 70 et donné lieu à des oeuvres marquantes comme Délivrance de John Boorman, La Dernière maison sur la gauche de Wes Craven, L’ange de la vengeance d’Abel Ferrara et bien sûr plus proche de nous Irréversible de Gaspard Noé. Pourtant, Oeil pour Oeil demeure un des films les plus éprouvants sur la question, réalisé par l’israélien Meir Zarchi, à la fin des années 70 et mettant en scène l’agression et le viol subi par une jeune femme par quatre hommes dont elle finira ensuite par faire payer leurs actes. Dans un style très réaliste, sans utiliser la moindre musique et filmant l’horreur de manière frontale, Zarchi nous fait presque partager le désarroi de la jeune victime et toute la première partie (d’ailleurs la plus « lente ») tourne autour de son calvaire. Le réalisateur semble bien décidé à choquer et à y mettre le plus de complaisance possible, créant un malaise certain. Dans un second temps, on assiste à la vengeance méthodique et réfléchie et la violence redouble dans des séquences plutôt rudes pour cette époque.

Si la mise en scène n’est pas inventive avec ses cadrages en plans fixes (souvent le lot du cinéma underground fauché), Oeil pour Oeil ne craint pas de déranger en insistant sur les aspects les plus abominables de ces personnages, décrits comme de vrais bouseux primaires. Côté interprétation, l’actrice américaine Camille Keaton, petite nièce du grand Buster, joue là son rôle le plus marquant dans une carrière qui se bornera au Bis. Quant aux rôles masculins, ils sont tenus par de médiocres « comédiens » qui ont disparu des radars sans laisser de traces particulières. Un remake a vu le jour en 2010 versant dans une surenchère de violence gratuite qui est déjà bel et bien présente dans cet original. Estomacs bien accrochés, ce produit malsain et glauque vous tend les bras!

ANNEE DE PRODUCTION 1978.

 

 

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Un des films sur le viol suivi d'une terrible vengeance les moins "connus", car tourné de façon un peu underground. Malaisant et parfois lent dans son élaboration. Pour un public averti.

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