ROCKY

Rocky Balboa, boxeur amateur, vit dans un quartier et un milieu de paumés, avec pour seul ami Paulie qui travaille dans un abattoir de viandes et qui lui présente sa soeur, la timide Adrienne. Un jour, le champion du monde des poids lourds, Apollo Creed, imbattable jusque là, choisit Rocky pour l’affronter dans son prochain combat. Le jeune homme va s’entrainer comme un dur pour relever le défi…

L’histoire de Rocky et celle de son auteur Sylvester Stallone se confondent totalement et s’épousent dans une évidente conjonction de similitudes qu’il faudrait être de très mauvaise foi de ne pas reconnaitre. Davantage qu’un film sur la boxe (on pourrait au premier abord penser qu’il s’agit d’un énième film de combats, de bastons, et de coups sanglants entre mecs), Rocky se présente clairement et frontalement d’abord comme un drame social prenant, dans lequel un homme parti de rien et n’étant personne parvient à se battre pour devenir quelqu’un. La lutte qu’il mène pour accéder à ses rêves est décrite dans un scénario simple et efficace, avec ce qu’il faut de scènes émouvantes (constater l’endroit dans lequel le futur héros végète) et de scènes plus réjouissantes (son entrainement intensif pour remonter sur le ring et battre un champion contre lequel à priori il ne pourra pas faire le poids). Stallone lui même a écrit son récit et s’est battu bec et ongles pour le faire produire, alors que personne ne croyait en lui à cette époque. En charge de la réalisation, John G.Avidsen, un solide artisan d’Hollywood, certes sans titre de gloire,  insuffle à la narration le souffle nécessaire, y compris dans la romance vécue entre le boxeur et la jeune Adrienne, une fille au physique ordinaire qui saura donner des ailes à son champion.

La morale de Rocky est certes d’une naïveté élémentaire: l’abnégation, le courage et la rage de vaincre permettent de décrocher les étoiles et de réaliser ses rêves les plus fous. Une idéologie très en vogue en Amérique dont la noblesse ne doit pas être moquée, car après tout l’idée que les « petits » se frayent une place à eux dans un monde de grands mérite d’être saluée. Les fans d’action pure seront peut être déçus par la relative courte durée du combat (20 minutes à peine), ce qui pour les non initiés est déjà bien suffisant. Si les qualités d’acteur de Stallone sont indéniablement limitées, on peut en revanche applaudir des deux mains sa façon d’avoir mené ce projet seul contre tous et rencontrer un succès absolument considérable. Deux Oscars en bout de course (Meilleur Film et Meilleur réalisateur), des bénéfices records et des suites à foison. Qu’on soit fan ou non, l’importance de Rocky dans la culture américaine ne souffre aucune discussion.

ANNEE DE PRODUCTION 1977.

 

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

D'abord drame humain plus que film sur la boxe, Rocky est entré dans la légende grâce à l'acharnement de Sylvester Stallone (acteur très moyen), mais scénariste efficace. Trois Oscars dont celui du Meilleur Film et Réalisateur pour John G.Avidsen.

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