AMERICAN BEAUTY

Une maison de rêve, une femme charmante Carolyn, une fille mal dans sa peau Jane, un boulot ennuyeux: c’est la vie de Lester Burnham , quadragénaire un peu en déprime, qui va soudain se trouver des désirs insoupçonnés, lorsqu’il flashe sur une copine de sa fille, jolie nymphette blonde attisant ses fantasmes les plus enfouis. Dès lors, rien ne va plus se dérouler comme avant…

Dramaturge britannique rompu aux scènes de théâtre, Sam Mendes a crée une onde de choc en se révélant au grand public avec ce premier long métrage, tourné sous la houlette de Dreamworks, et présenté comme une tragi comédie corrosive. Effectivement, il n’est pas exagéré de dire qu’American Beauty a tout d’une peinture au vitriol de l’American Way of Life, tirant à boulets rouges sur l’existence en apparence heureuse d’un quadra, en réalité englué dans un quotidien usant, un couple à la dérive, une paternité compliquée et des rapports plus que désastreux avec ses collègues et supérieurs, etc… Bref, une vie qu’on a envie de foutre en l’air pour tout recommencer en mieux! Mendes délivre un scénario d’une intelligence redoutable, profond dans ses réflexions, hyper drôle dans sa manière de se moquer des travers de cette famille américaine, irrévérencieuse car capable de parler de sexe, de politique, d’adultère et même de mort sans jamais se prendre une seconde au sérieux! Un tour de force soutenu par des dialogues qui dépotent et fusent sans aucune baisse de rythme. La mise en scène, alerte et tout au service de son sujet, met en valeur tous les personnages, y compris les secondaires, dessinant des portraits acides, sans concessions et ne craignant pas de les fissurer peu à peu. Mendes dynamite les conventions, écorne le politiquement correct, ne craint jamais de faire rire jaune ou noir, selon la tournure que prend le film pour chacun des protagonistes. Ecrit par Alan Ball, futur scénariste de la série Six Feet Under, American Beauty utilise le procédé de la voix off sur un mode similaire à Sunset Boulevard, une référence pour le moins grandiose.

La belle et grosse cerise sur ce gâteau déjà fort appétissant se niche dans son casting, impeccable et formidablement dirigé! Le héros est joué par Kevin Spacey, sans doute dans le rôle le plus incroyable de sa carrière (hélas blacklisté ensuite pour les raisons que l’on sait), il récolta un Oscar amplement mérité. Face à lui, Annette Bening trouve aussi de quoi s’éclater dans le registre de la bourgeoise matérialiste assez hystérique, annonçant en grandes pompes les futures Desperate HouseWives à venir. Les autres (Thora Birch, Mena Suvari, Wes Bentley, Chris Cooper) assurent leur part sans vaciller, garants d’un récit diablement entrainant. Ce chef d’oeuvre obtint 5 Oscars majeurs, fit rentrer Sam Mendes dans le cercle des cinéastes incontournables et mit les audiences à genoux. Du très grand cinéma américain comme on n’en fait plus de nos jours.

ANNEE DE PRODUCTION 2000.

 

REVIEW OVERVIEW

Réalisation
Scenario
Interprétation

CONCLUSION

Du très haut niveau: Mendes tutoie les étoiles avec cette première oeuvre corrosive et écrite aux petits oignons. Une totale réussite couronnée par 5 Oscars dont celui du meilleur acteur pour Kevin Spacey, inoubliable.

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