AUDREY ROSE

La famille Templeton est une famille heureuse, unie. Rien n’entravait leur bonheur jusqu’au jour où le père remarque un mystérieux homme barbu semblant les suivre partout. L’homme n’étant pas menaçant, la police ne peut l’arrêter et il cherche un jour à prendre contact avec eux. Il leur propose de diner avec eux pour leur expliquer que leur petite fille Ivy, 11 ans, serait la réincarnation de sa propre enfant, Audrey Rose, décédée cinq ans plus tôt dans un horrible accident de la route…

Déjà familier du cinéma de genre, Robert Wise, le grand réalisateur responsable de West Side Story et La Mélodie du Bonheur, revient au fantastique, après son incursion avec La Maison Hantée. Proche dans son élaboration du carton récent de L’Exorciste, le film se veut pourtant moins terrifiant, puisqu’il n’aborde pas la possession, mais la réincarnation d’une enfant morte dans une autre. Wise avoua être sensible au spiritualisme oriental, très en vogue dans les années 70, et l’idée est d’injecter cette thématique dans une intrigue réaliste, un contexte de drame familial et en faisant naitre l’angoisse, parvenir à interroger sur cette question: sommes nous réellement tous mortels ou l’âme nous survit elle dans d’autres corps? Un sujet intéressant certes, mais que Wise traite avec un manque de crédibilité, cédant aux effets faciles et répétitifs (les crises de la jeune Ivy sont complaisamment filmées) et lorgnant vers l’épouvante sans toutefois y tomber. Film hybride donc, Audrey Rose comporte quelques moments tendus et intrigants assez réussis, c’est sur la durée que la machine s’enraye.

Le film pâtit évidemment de la comparaison faite avec des oeuvres phares comme La Malédiction ou L’Exorciste, auxquels il est compliqué de ne pas penser, et la partie consacrée au procès incriminant ce père déterminé à prouver que l’esprit de sa fille occupe le corps de l’autre gamine vire un peu au pathos lourdaud. Wise ne nous épargne pas la musique envahissante de rigueur pour appuyer sa démonstration. Le final surprend davantage. Les parents incarnés par Marsha Mason et John Beck ont peu de nuances dans leur jeu, d’autant qu’ils ont deux états à explorer: la colère ou l’incrédulité. Par contre, on est heureux de découvrir Anthony Hopkins, encore assez jeune, tenir le rôle de cet homme sûr de ses croyances et que chacun prend pour un fou. Il y montre déjà un talent qui ne fera que grandir dans les années suivantes. Audrey Rose, loin d’être raté, souffre surtout d’un ensemble globalement décevant.

ANNEE DE PRODUCTION 1976.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Moitié film fantastique moitié drame familial, Robert Wise ne trouve pas l'équilibre voulu, malgré quelques scènes sympas. Anthony Hopkins se défend bien.

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