BRAINSTORM

Les chercheurs Michael Brace et Lilian Reynolds mettent au point un système qui permet d’enregistrer et de lire les pensées d’une personne sur une bande vidéo. Le projet échappe hélas à tout contrôle, lorsque Brace et ses collègues commencent à utiliser cette technologie pour explorer des expériences sexuelles intenses ou de mort imminente…

Ex directeur d’effets visuels, Douglas Trumbull a inscrit son nom au générique de très grands films comme 2001, l’Odyssée de l’Espace, Blade Runner ou Rencontres du 3e type, avant de tenter à son tour de passer à la réalisation. Dans cette bande de science fiction qui lui est familière, il conte une angoissante histoire où les délires les plus fous de l’être humain deviennent probables: accéder aux émotions et aux ressentis d’une personne par l’utilisation d’un simple casque et d’une bande enregistrée pour rentrer de plein pied dans son univers mental. Imaginez ensuite que ce bijou révolutionnaire atterrisse dans de mauvaises mains et vous obtenez le début d’un cauchemar pour les savants. Ce film d’anticipation, à le découvrir aujourd’hui, passe pour un « dinosaure » du genre puisqu’il annonce la réalité virtuelle dont on parle tant dans notre monde moderne. Ce discours prémonitoire est pourtant bien la seule chose valable de Brainstorm, car hélas Trumbull ne fait pas le poids niveau mise en scène, au mieux brouillonne, au pire totalement impersonnelle. Quant aux décors, costumes, photographie, tout trahit son époque et empêche d’adhérer à une intrigue qui aurait pu être beaucoup mieux construite. Surtout le dernier tiers versant dans le « techno polar » métaphysique limite incompréhensible. Reste que le prologue, nous gratifiant de prises de vues impressionnantes sur les merveilles de notre planète par le prisme de la machine savante, n’est pas inintéressant, loin de là.

Le film est plus ou moins sauvé par un bon trio de comédiens, à commencer par Christopher Walken, révélé par Voyage au bout de l’enfer, et Louise Fletcher, lauréate d’un Oscar pour son rôle d’infirmière tyrannique dans Vol au dessus d’un nid de coucou. La caution émotion revient surtout à Natalie Wood, la si charmante héroïne de West Side Story et La Fièvre dans le sang, campant l’ex épouse du héros et qui tient malheureusement son tout dernier rôle, avant sa noyade fatale à quelques jours de la fin du tournage. Brainstorm affiche un aspect vintage pas désagréable en soi, il lui manque juste deux choses essentielles: une réalisation digne de ce nom et surtout un vrai développement à une idée de base séduisante.

ANNEE DE PRODUCTION 1983.

 

REVIEW OVERVIEW

Réalisation
Scenario
Interprétation

CONCLUSION

De la SF d'anticipation attrayante au tout début et puis qui chute par la faute d'une mise en scène médiocre et un rythme trop inégal. Ultime rôle de Natalie Wood.

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