CORNOUAILLE

Odile, 35 ans, mène une existence indépendante et bien organisée qui laisse peu de place au hasard. Ayant hérité de la maison de sa tante, au bord de l’océan, la jeune femme entreprend un voyage en Bretagne. Est ce la maison qui est hantée, la mémoire d’Odile qui lui joue des tours ou Loic, un prétendu « ami d’enfance » retrouvé sur place qui l’entraine vers d’étranges chemins?

Après deux belles réalisations prometteuses (Ceux qui restent, Les Invités de mon père), l’actrice réalisatrice Anne Le Ny s’aventure sur le terrain beaucoup plus glissant et hasardeux du mélange des genres. En effet, Cornouaille se situe entre le drame intimiste et le fantastique (plus spirituel qu’effrayant) et présente une héroïne confrontée aux fantômes de son passé lorsqu’elle vient récupérer une maison familiale dont elle vient d’hériter. Fragile et en même temps assez dure, Odile est le prototype de la femme moderne, fonceuse, sans attaches, tenant à sa liberté et qui va se retrouver aliénée aux éléments et aux êtres avec lesquels elle n’a pas tout à fait réglé « ses comptes ». Anne Le Ny filme sa Bretagne natale, son océan majestueux et un peu inquiétant aussi, ses belles étendues de verdure, sa campagne faussement tranquille pour placer son récit entre rêveries et réalité. Un script d’ailleurs hésitant qu’elle maitrise avec moins de poigne que ses opus précédents, sûrement la faute à une narration bancale et des dialogues inégaux. Il plane une atmosphère indéfinie sur ce film, quelque chose d’impalpable, comme si nous étions quelque part entre le monde des vivants et l’au delà. D’ailleurs, c’est un des sujets principaux: comment vivre sereinement son existence, se construire un avenir fiable sans avoir définitivement laissé les défunts derrière soi? La question, bien sûr passionnante, n’est qu’à moitié traitée.

Heureusement, Cornouaille possède un atout non négligeable par le biais de son interprète sensible: Vanessa Paradis. L’actrice endosse ce personnage blessé et fier malgré tout, voyant le vertige la gagner et les doutes l’assaillir. Ses partenaires masculins ne lui font pas d’ombre: Samuel Le Bihan montrant de nouveau les limites de son jeu fade, Jonathan Zacaï un peu plus convaincant de son côté. Avec son dénouement quelque peu artificiel, le film ne parvient pas complètement à nous entrainer vers l’apparente nouvelle vie s’ouvrant à l’héroïne. Rien de déshonorant, rien de transcendant.

ANNEE DE PRODUCTION 2012.

REVIEW OVERVIEW

Réalisation
Scenario
Interprétation

CONCLUSION

Beaucoup moins inspirée que dans ses autres réalisations, Anne Le Ny tente de mélanger drame et fantastique à travers un portrait féminin. Pas vraiment abouti. Vanessa Paradis et son charme constant maintiennent l'attention bon an mal an.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Latest articles

Beaucoup moins inspirée que dans ses autres réalisations, Anne Le Ny tente de mélanger drame et fantastique à travers un portrait féminin. Pas vraiment abouti. Vanessa Paradis et son charme constant maintiennent l'attention bon an mal an. CORNOUAILLE