GRABUGE !

Maurice, homme célibataire séduisant mais n’ayant aucun succès auprès des femmes, travaille à la Préfecture de Police. Il croise le chemin d’un commissaire de police vieillissant qui lui demande de l’aide pour élucider une affaire de trafic de carte de séjours. Une amitié inattendue se noue entre les deux hommes…

De plus en plus marginalisé dans le cinéma français après avoir pourtant connu des décennies 80 et 90 assez fastueuses en succès populaires (A mort l’arbitre, Les saisons du plaisir, Ville à vendre, etc…), Jean Pierre Mocky se voit contraint de tourner en DV, faute de budget conséquent. Ce Grabuge possède tous les attributs d’un film fauché et réalisé à la va vite: une photo assez laide, sous ou sur exposée, une intrigue des plus improbables, et enfin une mise en scène foutraque que Mocky n’essaye pas de rendre attrayante. Avec un ton constamment anar, teinté de dérision et souvent aigre sur la société en général, il épingle aussi bien les malfrats à la petite semaine que les putes, l’incompétence de la police et les magouilles de l’administration en général. Lorgnant du côté de la veine politique, Grabuge se veut un mélange de comédie moyennement drôle à du « policier » mou, et ce mixage ne fonctionne que rarement hélas. Il y a bien toujours chez lui une propension à présenter une galerie de personnages étonnants, à la gouaille impeccable, souvent plus retors qu’ils n’en ont l’air. Il nous dit surtout de nous méfier des apparences et des idées toutes faites. Inspiré d’un roman de Mesclede « Les Trottoirs de Belgrano« , le film cumule les tares de l’amateurisme et s’avère plus consternant que captivant.

Peu aidé par une distribution faite de non professionnels mal dirigés et d’un duo inédit constitué de Michel Serrault et de Charles Berling, cet opus sonne le début de la fin pour Mocky qui enchainera ensuite les pires navets de sa carrière. Il retrouve Serrault pour leur dixième collaboration (sans doute la plus faible avec Le Furet) car l’acteur cabotine à tout va, tandis que Berling hérite du rôle le plus « intéressant », celui d’un fonctionnaire en échec sentimental et sûrement homosexuel sans se l’admettre. La description du milieu gay est d’ailleurs très datée et Mocky fut taxé de rétrograde par les associations LGBT, trouvant qu’il ne rendait pas justice à la communauté. A retenir dans cette foultitude de mauvais points, la présence de Micheline Presle dans une jolie séquence aux dialogues émouvants et soignés! Si tout le reste avait pu être du même niveau!!!

ANNEE DE PRODUCTION 2005.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

On touche presque le fond avec cet opus de Mocky en petite forme et prisonnier d'un budget riquiqui. Mise en scène pauvre et casting en roue libre, surtout Serrault!

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