HARVEY

Elwood Dowd traverse ce monde dans le plus parfait anonymat. Il vit avec sa soeur Veta et sa fille. Gentil, attentionné et rêveur, Elwood présente toutefois une particularité pour le moins originale: il entretient une relation avec un ami invisible, prenant les traits d’un lapin géant de 1,90m…

Au départ, ce Harvey fut un immense succès au théâtre à Broadway, grâce à cette pièce écrite par Mary Chase et transposée ici pour le grand écran. La sauce prend difficilement pourtant, faute à un scénario un peu trop porté sur les bavardages intempestifs entre les personnages, un ton décalé qui ne traite hélas pas de l’aspect surnaturel promis par le pitch, et un humour poussif faisant plus sourire que véritablement rire. Il est vrai que cette histoire d’un homme persuadé d’avoir un ami en la personne d’un lapin géant et devenant un cas d’école pour une institution psychiatrique a de quoi surprendre par son originalité, mais les intentions ne tiennent pas leur promesses sur la durée. Le cinéaste Henry Koster, un bon exécutant de studio sans réel génie, adapte mollement ce texte, sans lui donner une épaisseur, et se contentant d’une mise en scène fade. La fable philosophique censée nous éclairer sur les rapports humains et sur la personnalité de son héros « perché » s’avère plus « triste » lorsqu’on mesure la solitude de cet être contraint de s’inventer un ami pour rendre son quotidien vivable.

Si l’idée du lapin imaginaire fut reprise dans le film fantastique Donnie Darko, là nous sommes dans une sorte de comédie inoffensive datée, qu’Hollywood n’a pas su mettre en relief. Et ce, malgré un très bon casting: Joséphine Hull, brillante actrice vue dans Arsenic et Vieilles Dentelles, campe une femme un peu hystérique décidée à faire interner son frère, joué par James Stewart! L’acteur confirme son aisance à se fondre dans tous les registres, après son carton dans La vie est belle de Capra ou La Corde d’Hitchcock. En benêt attachant, il livre une prestation valant mieux que le film lui même. Le vrai grain de folie, c’est lui qui l’apporte et permet au visionnage de cet opus oublié de se suivre sans déplaisir.

ANNEE DE PRODUCTION 1950.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Pitch assez perché, réalisation terne, humour bas de plafond. Mais il y a James Stewart et pour lui , cette comédie peut être redécouverte.

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