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HEROS MALGRE LUI

Bernie Laplante est un petit escroc minable, sans cesse poursuivi par la justice pour divers affaires crapuleuses. Un soir, il sauve, complètement par hasard, les passagers d’un avion qui vient de s’écraser devant sa voiture. Pourtant, c’est John Bubber, un vagabond au grand coeur, mais opportuniste, qui récupère le bénéfice de cet acte de bravoure. John devient héros national du jour au lendemain, surtout porté par la ferveur des médias… tandis que Bernie, le looser, clame en vain que le sauveur, c’est lui!

Par le réalisateur des Arnaqueurs et surtout des Liaisons Dangereuses, Stephen Frears, cinéaste britannique bien « implanté » à Hollywood, tisse cette comédie au script assez tiré par les cheveux, mais qui a le grand mérite de ne pas vouloir que « faire rire ». En effet, Frears adopte un ton féroce et cynique pour dénoncer surtout le pouvoir ultra écrasant de la télévision et des médias en général, capables de monter en épingle une histoire et en l’occurrence un homme sur la base de faits faussés, ne s’en remettant qu’aux apparences. Dans ce Héros malgré lui, un homme se fait passer pour le grand sauveur d’un accident d’avion, devient la coqueluche de la nation, aveuglant tout le monde par ses mensonges et jouissant de la supercherie, tandis que le vrai héros, un paria de la société n’est écouté de personne et se voit flouer son droit à exprimer son avis. On retrouve dans l’esprit de ce « feel good movie » la patte d’un Franck Capra, avec son mixage d’humour, d’esprit et aussi de profondeur humaine. Du côté des aspects plus négatifs, Frears cède pas mal aux très bons sentiments « obligés  » de ce type de script, et montre en cela un aspect très américain plutôt agaçant.

Ceci étant dit, le film ne connait pas de temps mort et l’histoire se suit avec plaisir, Frears réussissant à signer une satire en règle du journalisme sensationnaliste, avec même un temps d’avance sur le phénomène de la « télé réalité » qui n’existait pas encore à cette époque là. De plus, il dirige un trio de comédiens, alliant le charme, le talent et le charisme: Andy Garcia campe le clodo imposteur un peu trop beau pour être honnête, Geena Davis la belle journaliste arriviste éblouie par le « fake », et enfin Dustin Hoffman se glisse dans la peau de ce looser héros d’un jour, hagard et déphasé, avec toute l’assurance qui lui est propre. Frears a certes réalisé de plus grands films, toutefois cet opus demeure divertissant et plein de qualités, le rendant tout à fait recommandable.

ANNEE DE PRODUCTION 1992.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Un des bons films de Frears à Hollywood: script tordu mais qui tient la route et surtout un beau casting incluant Hoffman, Garcia et Davis.

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