INCASSABLE

Elijah Price souffre depuis sa naissance d’une forme d’ostréogénèse: s’il reçoit le moindre choc, ses os cassent comme des brindilles. Depuis tout jeune, il n’a de cesse d’admirer les super héros, des personnages à l’opposé de lui. Lors d’un grave accident de train à Philadelphie, un autre homme nommé David Dunn, simple agent de sécurité, est le seul à en sortir indemne et sans blessures…

Après avoir secoué le cinéma international avec son excellent premier film et coup de maitre, Sixième Sens, le réalisateur indien naturalisé américain M. Night Shyamalan n’a mis que quelques mois pour récidiver avec un second opus, davantage tourné vers la science fiction et le fantastique. Avec un don évident pour la mise en scène, il sait aussi intriguer avec son récit mystérieux, ne donnant que des bribes de « réponses » et en ne tombant pas dans le cinéma « spectacle » qui voudrait que chaque séquence soit forcément prétexte à de l’action facile. Incassable installe donc une ambiance séduisante d’ambiguité, dessinant des personnages insaisissables, aux motivations floues, et Shyamalan s’y entend très bien à nous questionner sur le pourquoi du comment. Mais contrairement à Sixième Sens, cette fois, son récit prend l’eau dans le dernier tiers, aboutissant même à une résolution fumeuse, laissant finalement assez perplexe. Qui est ce citoyen ordinaire, toujours à l’abri des maladies et jamais en danger? Juste un super héros qui s’ignore? Et ce curieux marchand d’art handicapé est il aussi fou qu’il en a l’air? Une fois que ses deux questions là sont définitivement réglées, il ne subsiste qu’un assez maigre résultat. D’autant plus dommage qu’encore une fois, le réalisateur possède toutes les clefs pour que le surnaturel, qu’il affectionne tant, tienne la route jusqu’à son terme.

Le contraste intéressant entre les deux personnages masculins ne manque toutefois pas de finesse et l’utilisation des flash backs pour éclairer leur destinée commune se justifie tout à fait et aide la narration à ne pas sombrer dans l’ennui. Pour les incarner, deux acteurs déjà habitués à jouer ensemble (Pulp Fiction et Une Journée en Enfer les avaient réunis): Samuel L. Jackson fait preuve d’une belle étrangeté et d’une singularité appréciable, tandis que Bruce Willis déçoit plus avec son jeu un peu crispé, il semble avoir voulu recréer le trouble et la retenue, explorés dans son personnage de Sixième Sens. Par la suite, on sait que le cinéaste aura tendance à accoucher de films inégaux ou du moins en réussir un sur deux et laisser souvent le public sur sa faim.

ANNEE DE PRODUCTION 2000.

 

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Second opus de Shyamalan plutôt décevant malgré une bonne mise en scène et une capacité à créer une atmosphère étrange. Willis pas formidable, Samuel L. Jackson plus consistant.

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