JOYEUSES PAQUES

Stéphane Margelle est un grand patron industriel, marié à Sophie et incorrigible Don Juan. Il trompe sa femme à tout va, dès qu’elle a le dos tourné! Un soir, elle le surprend en galante compagnie, d’une certaine Julie, à peine 18 ans qu’il a eu le malheur de ramener chez eux (!!). Il la présente comme étant sa fille issue d’une précédente union. Loin d’être dupe, Sophie décide de rentrer néammoins dans son jeu…

George Lautner, le papa des Tontons Flingueurs quand même! et de tant de succès avec Belmondo a cru flairé une bonne idée dans l’adaptation de cette pièce de boulevard signée Jean Poiret. Autant dire de suite que le passage de la scène à l’écran n’est pas franchement une réussite! Le script de départ est respecté, le personnage masculin est aussi menteur, truqueur et infidèle dans les deux cas, et certains dialogues prêtent à sourire quant à leur ironie et leur côté blagueur. Le premier tiers du film se laisse gentiment suivre grâce au charme de Bébel tout entier dévolu à son rôle de mari virevoltant et la présence agréable de la toute jeune Sophie Marceau, quelques années après La Boum. Puis, tout dérape dès lors que l’épouse jouée par Marie Laforêt (au demeurant très bien) soupçonne le pot aux roses qu’on veut lui faire gober! On assiste alors au pire vaudeville qui soit, avec portes qui claquent, rires gras, quiproquos de cours d’écoles et de moins en moins de vraie drôlerie hélas!

Ensuite, l’énorme problème vient de Belmondo lui même, nous servant un numéro si outré et si agité qu’il en perd tout crédit, et il confond souvent comique et ridicule. Par moments, il semble vouloir faire du De Funès et bien entendu, la sauce ne prend pas. Comble du désastre, il a exigé en tant que producteur du film, d’inclure des cascades automobiles comme si on était dans une comédie policière type Flic ou Voyou et là encore, il y a tromperie sur la marchandise, le spectateur finit par se demander si le scénario sait vraiment où il va! Ce piteux mélange de genres fatigue rapidement et la réalisation affreusement plate de Lautner n’arrange rien. Belmondo n’a pas bien digéré ses oeufs en chocolat et Pâques a plutôt un goût moisi.

ANNEE DE PRODUCTION 1984.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Lautner adapte platement Poiret. Belmondo cabotine à mort et Sophie Marceau joue les utilités. Mauvaise pioche!

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