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LA CITE DE L’INDICIBLE PEUR

C’est pour ainsi dire par inadvertance que l’Inspecteur Trinquet (de Paris) arrête Mickey le Bénédictin, faux monnayeur et assassin. Mais ce dernier s’évade avant d’être exécuté. Trinquet part à sa recherche dans la petite ville de Barges, dans laquelle les habitants vivent dans la terreur de la « Bargeasse », une bête immonde. Légende ou réalité? Son enquête commence…

Tout d’abord sortie sous le titre commercial de La Grande Frousse, cette comédie iconoclaste de Jean Pierre Mocky fut un échec en premier lieu, certainement par sa trop grande diversité de genres mêlés et surtout son ton complètement décalé. Adaptée d’un roman de Jean Ray, cette histoire assez folle d’un policier enquêtant dans un coin d’Auvergne et se retrouvant face à un mystère local et des morts suspectes ne pouvait que plaire à Mocky, qui en fait un film hybride, entre comédie, policier, fantastique et burlesque. Grâce à une écriture déjantée, des dialogues truculents, des situations ubuesques, le rire et la déconnade sont de rigueur, alors que paradoxalement l’ambiance et les décors de cette bourgade sont inquiétants, filmés dans un noir et blanc un peu lugubre, et ce contraste fait toute la saveur et l’originalité de l’ensemble. Par moments, les gags se répètent un peu et la redondance d’enjeux délirants tiennent moins la distance dans l’ultime demie heure. Mocky choisit par exemple de délaisser son récit strictement policier, plus amusé par la galerie de personnages décalés qu’il dépeint (un voyeur avec jumelles, un bien curieux maire, un pharmacien abandonné par sa femme, un gendarme rigolard, un boucher hargneux, un médecin alcoolique, etc…)

Pour tenir le rôle de cet inspecteur parisien aussi lunaire que maladroit, Bourvil était tout indiqué et commença ainsi sa collaboration fructueuse avec Mocky, pour lequel il tournera quatre fois! Le reste du casting est une kyrielle réjouissante de seconds rôles où l’on retrouve Francis Blanche, Jean Poiret, Jacques Dufilho, Raymond Rouleau et même Jean Louis Barrault en inattendu employé de mairie. Dans sa carrière très en dents de scie, ce film de Mocky se distingue nettement par sa fantasmagorie inclassable et son aspect farfelu et se classe parmi ses plus belles réussites, au milieu de bon nombre d’oeuvres beaucoup plus oubliables.

ANNEE DE PRODUCTION 1964.

 

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Un opus à part dans le style habituel de Mocky: farfelu, entre comédie et policier, avec une pointe de fantastique! Et une distribution amusante emmenée par Bourvil, en grande forme!

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