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LA FEMME AUX DEUX VISAGES

Larry Blake rencontre Karin, une ravissante moniteur de ski, qu’il épouse sur le champ. Ils sont amoureux mais bien différents et très vite leurs chemins divergent. Lui, rentre à New York pour ses affaires et elle, reste dans ses montagnes pour enseigner sa passion. Pour éviter toutefois de le perdre, Karin imagine un subterfuge bien curieux: s’inventer une soeur jumelle, attirante et pleine d’entrain, débarquant à New York pour voir un peu comment son mari va appréhender cette fausse « copie non conforme »…

Dans le registre de la « screwball comedy », le maitre incontesté et inégalé s’appelait Ernst Lubitsch et bien peu de cinéastes s’avisèrent à tenter de lui arriver à la cheville, tant ses scénarios et son style tutoyaient l’excellence et le génie. Pourtant dans le domaine courant de la comédie du « remariage » chère à Hollywood, quelques titres surnagent avec leurs qualités propres. Le grand George Cukor, sorti tout droit du triomphe de Femmes, se colle donc à l’exercice et ne trouve, en bout de course hélas, que peu de matière à développer: en effet, son idée de départ (une femme mariée se fait passer pour sa soeur jumelle pour reconquérir son époux volage) attire la curiosité les quinze premières minutes, puis l’argument accuse des faiblesses importantes dans le reste de l’intrigue. Censé être drôle, le ton s’avère plutôt poussif et l’humour laborieux. Cukor ne parvient pas à rendre éclatante la ruse toute féminine de son héroïne et accumule des séquences aux dialogues peu reluisants. Une seule scène se démarque, au centre, lorsque la fameuse « jumelle » se lance dans une rumba endiablée, libérant tout son sex appeal jusque là enfoui.

La star en charge de tenir les deux rôles (en fait un seul bien sûr) c’est l’immense Greta Garbo! Après avoir ri à gorge déployée dans Ninotchka, la voila amoureuse, dansant la « chicachoca » avec frénésie et dispensant des cours de ski: l’actrice se lâche bien, déclenchant même les foudres de l’Amérique bien pensante (on se demande bien pourquoi après coup!) et termine sa carrière sur ce petit film sans grande consistance, avant de se retirer pour toujours à 36 ans! Cukor a manqué sa rencontre avec la Divine, alors qu’il n’était pas un manchot pour diriger les comédiennes les plus remarquables du 7e Art. Pour se régaler avec des couples amoureux et les voir se disputer avec fougue, décidément rien de tel qu’un bon vieux Lubitsch!

ANNEE DE PRODUCTION 1941.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Comédie romantique peu inspirée et qui traine la patte, malgré Cukor derrière la caméra et rien de moins que Greta Garbo en double héroïne! Une sortie soldée par un échec pour elle.

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