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LA VIEILLE QUI MARCHAIT DANS LA MER

Lady M et Pompilius forment un couple excentrique de vieux arnaqueurs. Pour le moment, la crapuleuse femme s’est entichée d’un jeune plagiste, Lambert, dont elle se sert pour ses curieuses promenades balnéaires. Lorsqu’elle décide d’associer le jeune homme à ses lucratives filouteries, le vieux beau s’affole et s’inquiète…

Voici une comédie grinçante, adaptée d’un roman de San Antonio (autrement dit Frédéric Dard), pétillante de dialogues absolument anthologiques. Des dialogues vulgaires, mordants, et orduriers mais très drôles, qui sont l’essence même du film. Si la réalisation de Laurent Heynemann est plutôt anodine et sans génie, le texte l’emporte immédiatement, ainsi que le duo vedette rendant le projet tout à fait savoureux. Jeanne Moreau et Michel Serrault sont réunis là dans des rôles en or, où ils peuvent laisser éclater toute leur folie et leur talent. Elle, en vieille peau cruelle et vacharde débitant des obscénités avec le plus grand naturel et lui en vieillard rabougri et acariâtre, rivalisent de grandeur. Leur numéro est l’intèrêt principal d’un récit farfelu, avec de faux enjeux, où le comique prend toute la place jusqu’au moment où la gravité s’invite dans le propos et traite non seulement de la mort, mais aussi de la sénilité et de la démence.

Mais fort heureusement, avant le dernier quart d’heure moins rigolo et plus sérieux, on s’amuse vraiment des joutes verbales de cette Lady M, aux tenues les plus excentriques, au maquillage outrancier, et à l’attitude agressive et dont on perçoit cependant l’humanité. Grâce évidemment à la partition fabuleuse de Mlle Moreau, fantastique au delà des mots. Elle reçut pour sa composition un César de la Meilleure Actrice fort mérité. Face à elle, le jeune Luc Thuillier, sexy et beau gosse, se défend convenablement en minet entretenu. Serrault aussi est magistral mais le concernant pourquoi s’en étonner? Les mots crus de Dard ont en tout cas trouvé des interprètes d’exception. Comme on n’en fait plus aujourd’hui.

ANNEE DE PRODUCTION 1992.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Mise en scène médiocre mais dialogues étincelants. Jeanne Moreau prodigieuse. César pour elle.

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