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LE CERCLE INFERNAL

Après la mort de sa fille de 8 ans, étouffée sous ses yeux, Julia se réfugie dans son impossible deuil et s’isole de tous, y compris de son mari. Elle vit alors dans une grande maison victorienne, où elle perçoit bientôt des phénomènes surnaturels…

Sur un canevas de film fantastique plutôt déjà vu, Le Cercle Infernal a réussi à se distinguer au festival d’Avoriaz en remportant rien de moins que le Grand Prix du Jury. L’auteur britannique Richard Loncraine, peu reconnu, s’avère assez inspiré avec cette histoire de jeune mère traumatisée par la mort de sa fille et développant une schizophrénie passagère en vivant dans un lieu isolé, apparemment hanté. Le récit propose un climat oppressant, baigné dans une atmosphère un peu irréelle, et surtout garde tout son mystère autour d’une intrigue obstinément énigmatique. Il s’agit d’ailleurs de la plus grande qualité du film: demeurer longtemps insaisissable et créer de la peur avec l’appui d’une musique angoissante très travaillée de Colin Towns. Au fil des séquences, les questions s’enchainent dans la tête du spectateur: l’héroïne est elle folle? est elle vraiment en présence d’un esprit maléfique? Que s’est il passé exactement dans cette maison avant sa venue? Loncraine ne nous fait pas le coup éculé des « jumpscares » si nombreux dans le cinéma d’épouvante actuel, il préfère distiller une sourde inquiétude et sa mise en scène louchant du côté de Polanski parvient à dérouter. Jusqu’à un certain point de bascule… situé environ dans toute la dernière demie heure. A ce moment là, Le Cercle devient bien trop nébuleux et moins emballant. Un peu comme si la machine s’enrayait dans sa résolution. Dommage!

L’interprète principale, Mia Farrow, rejoue (et toujours de très belle manière) quelque chose de son personnage si fameux de Rosemary’s Baby: une femme apeurée, éthérée, à la blancheur faciale évoquant immanquablement le malaise, voire la mort. Son partenaire masculin, Keir Dullea, vu en astronaute victime d’un ordinateur trop intelligent dans le 2001 de Kubrick, dispose de moins de cartouches pour marquer des points et voit son personnage relativement sacrifié. Beaucoup mieux qu’une banale série B alors pullulante sur les écrans dans cette décennie 70 mais pas non plus une oeuvre complètement maitrisée, Le Cercle Infernal recèle en tout cas un véritable potentiel qu’il serait criminel de laisser passer.

ANNEE DE PRODUCTION 1977.

 

 

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Sur un sujet sans grande originalité, ce film fantastique joue avec nos nerfs grâce à un scénario futé et une réalisation fort correcte. Ultime partie plus faible. Mia Farrow emporte la mise.

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