Steve, un astronaute, revient d’une tournée dans l’espace vers Saturne, et fut irradié par les rayons du soleil. Horriblement mutilé, il est en observation dans un hôpital militaire. Il finit par s’échapper tout en se dégradant de plus en plus physiquement. Pour rester vivant, il doit se nourrir de chair humaine…
Le futur réalisateur d’Exterminator 2 , l’américain William Sachs, est aux commandes de cette série B fauchée, rendant un hommage indirect aux films de science fiction des fifties. La menace vient pourtant d’un homme et non pas d’une bête, sauf que cet homme se transforme littéralement en monstre hideux et n’a bientôt plus grand chose d’humain. Passons sur le script, écrit sur un coin de table, et alignant des situations hautement improbables censées créer une terreur formidable. Hélas, le rythme laborieux et le manque d’inspiration patent de la mise en scène condamnent l’intrigue à une sorte d’ennui tenace. Hormis une ou deux séquences d’attaque un peu gores, le reste ne tient pas la route et on se prend même à regarder discrètement sa montre! Que les personnages soient tous caricaturaux et sans épaisseur n’est en soi pas très grave, en général c’est le lot de la majorité des séries Bis, c est surtout qu’ici aucun des « acteurs » ne semble concerné par ce qui se trame .
En effet, le casting composé de seconds rôles (Burr deBerring, Myron Hayley) s’avère catastrophique, « jouant »tous mal et affichant des expressions affligeantes, nous donnant plus envie de rire que de trembler d’effroi. En revanche, la seule chose positive à mettre au crédit de ce nanar invraisemblable ce sont les maquillages et trucages, que l’on doit à un ponte en la matière, Rick Baker. L’horrible métamorphose progressive de ce pauvre astronaute dont les chairs fondent et deviennent quasi liquides demeurent l’unique bonne raison d’être un peu indulgent. Le film fit un flop à sa sortie, connut un regain d intérêt à l’ère de la vidéo et ressort aujourd’hui en BluRay. Au risque même de décevoir les plus ferus du genre épouvante!
