LE PETIT HOMME

Quand on est petit et surdoué de surcroit, la vie n’est pas aussi facile qu’on pourrait le croire. Génie en maths, joueur de piano et amateur de poésie, Fred, 7 ans, est un garçon vivant seul avec sa mère, Dédé, une jeune femme instable, qui a bien du mal à suivre son gamin sur le chemin de découverte. Jane, une directrice d’institut pour surdoués, va croiser la route du tout jeune prodige…

On sait combien Jodie Foster excelle depuis l’âge de dix ans en tant qu’actrice et s’est révélé être une des meilleures comédiennes américaines, intelligente, parlant plusieurs langues, et de plus cultivée. C’est pourquoi on est en droit de se demander si c’est totalement un hasard si pour sa première réalisation, elle a choisi de prendre pour sujet la trajectoire d’un enfant surdoué. De là à penser que son film a quelque chose d’autobiographique, il n’y a qu’un pas! Ses débuts derrière la caméra commencent donc avec ce film simple, délicat, bien traité, où elle se donne en prime le rôle féminin principal. Celui de cette mère élevant seule cet enfant à l’intelligence « supérieure » et qu’elle ne sait pas très bien comment guider, le sachant en avance et mal à l’aise avec ses camarades d’école. Jodie Foster évoque avec tact la difficulté et la solitude de ce bambin « pas comme les autres » et sans charger son drame de trop de pathos, lui adjoint quelques séquences émouvantes, montrant le décalage existant entre l’éducation pleine d’amour de la mère et l’apprentissage « mécanique » et sans affect de la directrice d’institut. Si la mise en scène s’en tient à illustrer avec discrétion le propos, Foster n’y déploie pas non plus de fulgurances.

Pour le rôle titre, elle a jeté son dévolu sur un débutant, Adam Hann-Byrd, un gamin à la bouille ronde, au teint un peu blafard mais au regard vif et jouant très bien sa partition, ne se démontant pas même lorsqu’il se voit considéré comme une « bête curieuse » dès son arrivée précoce à l’université. Dianne Wiest, excellente actrice vue plusieurs fois chez Woody Allen, campe la directrice éblouie par l’enfant au point d’en oublier qu’il a aussi besoin d’attention. Ce Petit Homme n’est certes pas un grand film, il met toutefois en lumière le destin hors normes d’un garçon surdoué avec une justesse appréciable. Un film qui vient du coeur.

ANNEE DE PRODUCTION 1991.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

De jolis débuts de réalisatrice pour Jodie Foster, contant la vie d'un enfant surdoué. Mise en scène honnête, résultat attachant.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Latest articles

De jolis débuts de réalisatrice pour Jodie Foster, contant la vie d'un enfant surdoué. Mise en scène honnête, résultat attachant. LE PETIT HOMME