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LE POINT DE MIRE

Danièle Guaur, reporter photographe, apprend que son mari dont elle était en instance de divorce vient d’être retrouvé mort dans des circonstances étranges. Elle mène une enquête de son côté, après avoir retrouvé des pellicules contenant des photos compromettantes pour un ministre. Elle va se retrouver ainsi mêlée à un complot dont elle n’imagine pas l’ampleur…

Première des deux seules réalisations du cinéaste très discret Jean Claude Tramont, Le Point de Mire se situe complètement dans la mouvance des thrillers politiques qu’offrait par exemple souvent le cinéma d’Yves Boisset ou de Costa Gavras. Avec certes moins de « métier » puisqu’il y signe ses débuts, Tramont élabore un récit mystérieux, ne délivrant pas toutes ses clefs et niché quelque part entre le film policier classique et l’espionnage. Avec une efficacité très correcte, il dénonce le danger pour un quidam moyen (et ici en l’occurrence une simple photographe de presse) à vouloir s’attaquer de près au pouvoir. Il met en relief les rouages d’un système impitoyable, sans scrupules, capable d’assassiner des gens pour de basses raisons d’Etat, à l’instar de ce qui se passait dans I comme Icare. Quelques passages un peu plus « mous » de mise en scène ne viennent pas pour autant pénaliser un ensemble de bonne tenue et menée dans une ambiance inquiétante, presque macabre. Certains personnages jouent un double jeu, mais lesquels? Ceux qui pourraient aider à faire éclater la vérité détruisent des preuves impunément, ceux qui devraient avoir peur pour leur vie se lancent à corps perdus dans une quête sans espoir de retour!

Le Point de Mire met aussi en lumière le travail particulièrement difficile des reporters dénichant des scoops dangereux à dévoiler, leur dilemme face à la déontologie de l’information à révéler ou non. Tramont dirige une Annie Girardot mal coiffée, mal fagotée, excellente dans un emploi où elle met tout son naturel et convainc à 100% de son abnégation. Plus discret, Jacques Dutronc la seconde, jouant avec une placidité presque abstraite et servant son rôle obscur au mieux. Sans spoiler quoique ce soit du dénouement, il faut en noter le caractère spécialement terrible. Une radicalité servant de choc pour ce qui reste pourtant une simple fiction. Quel mystère que Tramont n’ai pas réussi ensuite à  établir une oeuvre plus conséquente! En tout cas, son coup d’essai vaut assurément un coup d’oeil attentif.

ANNEE DE PRODUCTION 1977.

 

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Entre espionnage et policier tendu, ce premier long métrage à l'ambiance pesante sait se faire efficace et convaincant. Annie Girardot y est superbe.

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