LE PRENOM

Vincent, quarantenaire sûr de lui, va être père pour la première fois. Invité à diner chez sa soeur Elisabeth, marié à Pierre, il y retrouve aussi Claude, un ami d’enfance. En attendant l’arrivée d’Anna, sa jeune épouse, on le presse de questions sur sa future paternité dans une bonne humeur générale. Mais quand on lui demande quel prénom il a choisi pour son futur fils, sa réponse plonge la famille dans le chaos…

Alexandre de La Patellière et Matthieu Delaporte avaient écrit une pièce, Le Prénom, et connurent un succès immense sur scène pendant plusieurs mois. Il était donc normal d’adapter leur histoire au cinéma, en gardant évidemment le titre éponyme, et de toucher un plus large public encore. Leur idée fut récompensée par un triomphe d’autant plus grand. Dans cette transposition à l’écran, le décor unique reste de mise (l’appartement du couple désignés à un moment comme des « gauchistes abonnés à Télérama »), les personnages sont toujours au nombre de cinq, et tout le ressort comique part d’une dispute autour d’un prénom que l’on ne citera pas ici. Il est vrai que les auteurs ne font pas preuve d’une audace folle au niveau de leur mise en scène, mais le théâtre filmé façon Guitry a souvent été décrié et parfois à tort! Le génie réside dans le texte: les dialogues aussi percutants que cyniques fusent comme des tirs de roquette, les répliques cultes se comptent par dizaines (attention toute vérité n’est pas bonne à dire!), le huis clos n’est jamais étouffant mais au contraire aérien, jouissif et surtout on rit franchement! Chaque protagoniste apporte sa pierre à un édifice huilé à merveille et sans aucun temps mort.

Pour magnifier encore davantage cette écriture, la troupe d’acteurs (tous excellents) est au diapason: Patrick Bruel et Charles Berling, en tête, se bouffent le nez avec jubilation, tandis que la révélation Guillaume de Tonquédec reprend son rôle de « La Prune » avec bonheur. Du côté des filles, Judith El Zein campe une épouse débarquant au milieu du pugilat et surtout la regrettée Valérie Benguigui, déjà inoubliable Elisabeth sur scène, donne une véritable épaisseur à son personnage et elle est décapante de drôlerie. Une comédie à la fois politique, divertissante, amusante ET populaire: c’est rarissime en France et pour toutes ces raisons, on vote largement pour!

ANNEE DE PRODUCTION 2012.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Enfin une comédie française drôle et acide à la fois. Texte remarquable et distribution de choix!

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