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LES VOLETS VERTS

Jules Maugin, monstre sacré de la scène, aussi bien acteur de cinéma que de théâtre, atteint son apogée dans les années 70. Son médecin le met en garde contre ses excès d’alcool et de nourriture, mais l’homme n’a que 65 ans et s’imagine encore vivre longtemps…

On pensait le papa de L’Eté Meurtrier et d’Elisa, Jean Becker, retraité ou en tout cas en marge du cinéma et le voila de retour avec cette adaptation d’un roman (pas le plus fameux) de Simenon. Dressant le portrait d’un acteur vieillissant, ne vivant que pour son métier, le film tente de renouer avec la tradition de la « Qualité française » fustigée autrefois par Truffaut et ses camarades des Cahiers: un auteur renommé, un cinéaste célébré et populaire, et une distribution étincelante. Mais force est de constater que ce cocktail ne parvient pas à atteindre ses objectifs, faute à un scénario peu accrocheur, où les séquences semblent s’enchainer sans véritable enjeu, et surtout la mise en scène de Becker manque de vitalité! Est ce dû au grand âge du réalisateur (89 ans!!)? En tout cas, une mollesse parcoure tout le film et ne nous donne que peu de satisfaction. L’aspect suranné est certes assumé par Jean Loup Dabadie dans son adaptation du texte, mais les coulisses du théâtre et du cinéma ne sont qu’un prétexte à étaler des clichés: solitude de l’acteur, coucheries multiples, alcoolisme des artistes, etc…

Que peut on alors sauver de ces Volets Verts? Et bien l’interprétation justement! Depardieu habite littéralement son rôle de comédien en bout de course et le joue comme un prolongement de lui même, avec une force peu commune, mais aussi un côté un peu « blasé » et trainant. La jeune Stéfi Celma, découverte dans la série 10%, se distingue par sa fraicheur et son visage plus qu’avenant, mais les deux actrices résolument émouvantes restent Fanny Ardant et sa voix toujours merveilleuse et la trop rare Anouk Grinberg dans un rôle secondaire attachant. Un film d’acteurs donc qui patine dans son ensemble fatigué. Même les « hommages » à Reggiani et à Barbara paraissent artificiels.

ANNEE DE PRODUCTION 2022.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Mou du genou, ce nouveau film de Becker traine une nostalgie un peu fausse et une réalisation mineure. Depardieu et ses partenaires sont là heureusement.

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