LOLA

Lola est le nom de scène de Cécile, une danseuse et chanteuse travaillant comme entraineuse dans un cabaret de Nantes, côtoyé par des marins de passage. Elle pense toujours à son grand amour d’avant, Michel, qui lui a laissé un petit garçon qu’elle élève seule. Un matin, Lola tombe sur Roland Cassard, un ancien ami qui a toujours été follement amoureux d’elle, ils renouent connaissance. Roland a encore l’espoir de convaincre la jeune femme de succomber à ses charmes…

Dans le sillage de la Nouvelle Vague, Godard mettait en scène A Bout de Souffle, Truffaut ses 400 Coups, et Chabrol inventait Le Beau Serge. De son côté, le jeune Jacques Demy, plus introverti et plus discret que ses camarades, signait lui aussi un premier long métrage, sous la forme d’un conte de fées doux amer, situé à Nantes, sa ville natale. Dès le prologue, il rend un hommage ouvert à Max Ophuls et sa manière de bouger avec sa caméra en liberté et en perpétuel mouvement rappelle justement le réalisateur de La Ronde. Demy remet au goût du jour un réalisme poétique un peu perdu de mode, le recours à un scénario plein de hasards et de coïncidences, où les êtres se croisent, se séduisent, se plaisent, et se ratent aussi parfois. La valse amoureuse de Lola fait tout le charme de ce joli portrait féminin: celui d’une femme seule, espérant retrouver son amour de jeunesse, et qui en attendant vit de son métier de chanteuse pour subvenir aux besoins de son fils. Remarquablement photographié en noir et blanc par Raoul Coutard, le film baigne dans une légèreté apparente, mais la gravité couve non loin de là. Ou du moins les désillusions amoureuses et les déceptions des coeurs trop romantiques.

Trois ans avant Les Parapluies de Cherbourg, Demy enchante déjà avec son attrait pour le rêve, l’imaginaire et le romanesque. La rencontre en plein Passage Pommerais éblouit immédiatement et nous donne envie de croire au bonheur, sans se poser de questions. Filmant Anouk Aimée comme personne ensuite, l’auteur des Demoiselles de Rochefort la sublime, restitue sa lumière intérieure et capte son aura magnétique. Grâce à ce rôle légendaire, elle entre de plein pied dans l’histoire du cinéma. Et lui n’aura de cesse de nous contaminer de sa joie de vivre, de sa mélancolie et de sa sensibilité. Lola c’est nous, Lola c’est toi!

ANNEE DE PRODUCTION 1961.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Coup d'essai magistral pour Demy, imposant son style avec classe et élégance. Anouk Aimée magique.,

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