AccueilCritiquesDrameMILLION DOLLAR BABY

MILLION DOLLAR BABY

Frankie Dunn est un entraineur de boxe renommé et reconnu, mais vieillissant. Il tient aujourd’hui une petite salle avec son meilleur ami et confident Scrap, où ils s’occupent de boxeurs locaux. C’est alors qu’une jeune femme, Maggie, va bouleverser leur routine. Elle veut monter sur le ring, et ne désire qu’un entraineur: Frankie. Au départ il refuse, réticent à coacher une fille, puis il voit son potentiel et en fait son élève…

Le vétéran Clint Eastwood a, depuis ses soixante ans, enrichi sa filmographie de metteur en scène en racontant des histoires plus profondes et plus poignantes que les nombreux thrillers dans lesquels il s’est illustré dans sa carrière d’acteur. On se souvient bien sûr de son magnifique Sur La Route de Madison, d’un romantisme absolu et d’une beauté rare. Et puis est arrivé ce Million Dollar Baby: le récit d’une ascension, celle d’une jeune trentenaire, la rage chevillée au corps et convaincue de vouloir devenir boxeuse professionnelle. Sa volonté hors du commun a raison des préjugés sexistes de l’entraineur qu’elle se choisit, bille en tête, et le film se penche évidemment beaucoup sur la relation qu’ils vont bâtir entre méfiance et distance au début, puis finir par tisser des liens presque aussi forts que ceux d’un père et de sa fille. L’objectif affiché d’Eastwood est d’offrir un « film de boxe » en toile de fond avec des combats et de l’adrénaline (fort bien rendus dans des séquences filmées avec précision), mais surtout de traiter de thèmes aussi passionnants que le goût de l’épreuve, la soif de gagner, la valeur du travail individuel, et enfin la transmission d’un savoir. Son scénario, simple, limpide et écrit avec générosité se déploie avec un classicisme élégant et une réalisation lumineuse.

Cette rencontre de deux destins solitaires touche infiniment, car elle sonne juste, elle ne fait pas fictive, et ne peut donc que trouver une résonnance particulière en chacun de nous. Le cinéaste reste pourtant dans la sobriété et une certaine forme d’austérité, et c’est en ne chargeant pas un sujet en soi dramatique qu’il aboutit à un beau mélodrame, au sens le plus noble du terme. Le final que l’on ne dévoilera pas ici reste pour longtemps ancré dans nos mémoires. Pour parfaire cette oeuvre émouvante, il tient le premier rôle avec assurance (on n’est jamais mieux servi que par soi même), s’entoure enfin de Morgan Freeman pour une des plus fortes partitions de son parcours. Et dirige la sublime Hillary Swank, épatante en boxeuse acharnée, ce qui lui permit de décrocher son deuxième Oscar de la Meilleure Actrice,  après le triomphe de Boy’s Don’t Cry. Un des plus grands films de Maitre Clint, un de ses plus aboutis. (Les statuettes de meilleur film et réalisateur l’ont aussi couronné).

ANNEE DE PRODUCTION 2005.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Le film de boxe vire au mélodrame poignant avec une belle évidence et une maitrise totale de la mise en scène. Hillary Swank captivante et lauréate de son 2e Oscar.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Latest articles

Le film de boxe vire au mélodrame poignant avec une belle évidence et une maitrise totale de la mise en scène. Hillary Swank captivante et lauréate de son 2e Oscar.MILLION DOLLAR BABY