MINA TANNENBAUM

Ethel et Mina sont deux petites filles juives parigotes, nées toutes deux le même jour et dans le même quartier. Elles ne pouvaient que devenir les meilleures amies du monde, partageant leurs joies et leurs peines, et suivant leur parcours professionnel et privé. Leurs différences apparaissent à l’âge adulte et les discordes avec…

Sur près de trente ans, l’évocation chaleureuse de cette amitié féminine est le noeud central de ce premier film hyper attachant, signé Martine Dugowson. Entre sincérité, trahisons, jalousie et aveux, la relation de ces deux femmes touche en plein coeur par sa justesse, sa profondeur et son authenticité. La première partie, délibérément placée sous le sceau de la comédie fantaisiste, nous gratifie de séquences drôles, pleines d’idées (dans certains plans, la réalisatrice convoque même Bette Davis et Rita Hayworth pour personnifier avec humour ses personnages), et la vie jaillit d’un détail, d’un simple clin d’oeil, comme par une magie scénaristique en réalité très travaillée. Martine Dugowson a même réussi à recycler des clichés datés des années 70 et 80 que le film traverse pour s’en resservir intelligemment. Une nostalgie prégnante habite tout le métrage et annonce une seconde partie, beaucoup plus sombre et tournée vers la tragédie. Ethel et Mina, prises dans le tourbillon de leurs vies, prennent chacune des voies inverses et constatent ainsi leurs oppositions inévitables. Mina Tannenbaum est également le beau portrait d’une artiste peintre talentueuse mais incomprise, à laquelle son époque ne rend pas justice.

Entre rires et larmes, le curseur balance constamment et nous promet un voyage émotionnel de haute volée et des scènes implacables, à l’instar de son final, proprement déchirant. Sur une BO de toute beauté, composée par Peter Chase, et agrémentée de tubes de Gainsbourg ou Dalida (Il venait d’avoir 18 ans utilisé idéalement), le film bénéficie en outre de son duo d’actrices miraculeux: Romane Bohringer, directement sortie des Nuits Fauves, crève l’écran de sa présence et de son jeu très fort, et Elsa Zylberstein en alter ego émouvante et lumineuse. Pour elles, la partie est déjà loin d’être acquise. Une oeuvre d’une sensibilité particulière.

ANNEE DE PRODUCTION 1994.

 

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Un très beau film, simple comme bonjour, dur comme la vie. Sensibilité maximale. Duo d'actrices superbe.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Latest articles

Un très beau film, simple comme bonjour, dur comme la vie. Sensibilité maximale. Duo d'actrices superbe.MINA TANNENBAUM