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MIQUETTE ET SA MERE

Miquette, jeune fille délurée et bonne vivante, est lasse de vivre en province et d’y subir des potins. Elle est amoureuse d’un conte, Urbain de la Tour, mais c’est l’oncle de ce dernier, un Marquis vieillissant, qui tente de la séduire. Pour ce faire, il l’emmène à Paris avec lui et en fait une grande vedette de théâtre. Dépitée de voir celui qu’elle aime fiancé à une autre, elle tente d’éveiller sa jalousie…

Oeuvre méconnue et passée sous silence à sa sortie en 1950, Miquette et sa mère détonne complètement dans la carrière de son auteur: Henri Georges Clouzot. Familier de films sombres comme Le Corbeau, L’assassin habite au 21 ou l’inoubliable Les Diaboliques, le cinéaste a voulu s’offrir une parenthèse légère avec cette adaptation d’une pièce de Robert de Flers et Gaston Armand de Caillavet. Très proche du théâtre filmé et du vaudeville daté, l’intrigue se joue entre divers personnages aux ambitions bien arrêtées (celle de se marier, celle de se faire une place dans le monde, celle de percer dans le milieu artistique), multipliant les quiproquos, les roublardises, les petits mensonges afin de parvenir à leurs fins. Sur un rythme effréné, l’action tient essentiellement par des dialogues vifs et des réparties bien écrites. Côté mise en scène, Clouzot peine à imprimer sa personnalité et laisse « le navire sans capitaine », affichant un désintérêt pour la comédie, un genre finalement trop loin de ses propres goûts. On rêve de ce qu’aurait fait Sacha Guitry avec un matériau pareil, car il y aurait mis tout son esprit irrévérencieux. On est en effet très loin de la maitrise de Quai des Orfèvres ou de La Vérité, deux autres films de Clouzot se déroulant aussi beaucoup en huis clos.

Alors, on se raccroche aux comédiens, des pointures de l’époque réunis ici et semblant beaucoup s’amuser à se donner la réplique: Louis Jouvet cabotine un peu dans le rôle d’un comédien de théâtre (tiens! tiens!) ébouriffant, Bourvil encore à ses relatifs débuts fait très bien l’amoureux transi et maladroit, et Danièle Delorme est une piquante Miquette, pleine d’aplomb. Le plus frappant dans cette inoffensive comédie de boulevard? La façon dont on perçoit l’envers du décor social, le jeu des apparences, régissant les comportements humains. Un divertissement oubliable à voir davantage par curiosité, tout en sachant que Clouzot n’y a mis qu’une pincée de son réel talent.

ANNEE DE PRODUCTION 1950.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Unique comédie de Clouzot, clairement mal à l'aise dans ce genre. Peu de mise en scène, par contre de bons dialogues et le tandem Jouvet/Bourvil sauve la mise!

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