MON CHIEN STUPIDE

Henri est un écrivain, en pleine crise de la cinquantaine. Il impute son manque d’inspiration à ses proches, notamment ses quatre grands enfants qui vivent encore sous son toit et n’ont pas une vie reluisante. Un énorme chien mal élevé et assez sale s’installe dans leur maison, pour son plus grand bonheur… et malgré la désapprobation totale de sa femme, Cécile, avec qui il traverse aussi un passage à vide…

En adaptant un roman posthume de John Fante, l’acteur réalisateur Yvan Attal trouve une matière idéale pour parler de la création artistique (son héros est un écrivain en panne d’idées neuves) et au passage dresse le portrait d’un homme blasé, en plein bilan existentiel, que même sa propre famille rebute, au point de souhaiter repartir de zéro. Sur un ton résolument comique, le film démarre avec l’intrusion de ce gros chien devenant littéralement le catalyseur de toutes les tensions, occasionnant des séquences drôles, alors qu’au fond le propos est plutôt dramatique. C’est en effet une réflexion sur le temps qui passe inexorablement, allant jusqu’à modifier le regard que l’on porte sur nos proches, une mélancolie certaine habite la narration, même si celle ci privilégie d’abord le rire et la férocité des dialogues. Le souci, hélas, est qu’Attal plonge la tête la première dans les clichés éculés sur l’écrivain arrivé au top de son succès (belle baraque au bord de mer, roulant en Porshe) et qui s’emmerde immanquablement dans une vie bien trop carrée pour lui. Du coup, presque une scène sur deux accuse une faiblesse, des facilités d’écriture et sur la durée, l’ensemble déçoit quelque peu…

En voulant rester trop fidèle au roman, Attal s’enferme dans un piège inévitable: ne pas donner à son film un ton assez personnel (pourtant, on pourrait supposer que cette histoire est quasiment la sienne: mariée avec la même femme depuis 30 ans, trois enfants), et surtout en n’allant pas au bout du côté mordant et vachard enclenché au départ. Par contre, la comédie est sauvée par la présence toujours parfaite de sa muse Charlotte Gainsbourg, qu’il dirige là pour la cinquième fois, on voit combien il aime celle qu’il filme, sous tous les angles (y compris les moins flatteurs). Et il offre son premier rôle à un de leur fils, Ben Attal, beau brun plutôt bon acteur. En restant en famille, Attal garde ses marques et a confectionné un film peut être justement trop ronflant et un peu paresseux.

ANNEE DE PRODUCTION 2019.

 

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Plus comédie familiale un peu lourde que vraie reflexiion sur la cinquantaine d'un homme. Charlotte Gainsbourg reste l'atout majeur.

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