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NOIR COMME LE SOUVENIR

Lors d’une fête de village, la petite Garance Corday est enlevée, puis retrouvée atrocement brûlée et décapitée. 17 ans plus tard, alors que son meurtrier n’a jamais été identifié, sa mère Caroline reçoit des signes et des appels anonymes où elle entend la voix de son enfant défunte. Peu après, la région est touchée par une vague de meurtres liés indirectement au passé et aux proches de Garance…

On se souvient de Jean Pierre Mocky comme d’un réalisateur d’oeuvres iconoclastes, au style singulier, toujours pleines d’humour, de dérision et joués par des trognes improbables, souvent mises en scène avec une certaine désinvolture. Mocky était aussi un amateur de polars et de séries noires, et il en adapte une signée Carlène Thompson qui lui permet d’affirmer son goût pour l’étrange et le policier. Il avait déjà exploré ce genre avec Le Témoin et surtout Litan dans lequel il injectait une part de fantastique que l’on retrouve également ici. Avec son ambiance mortifère, ses fantômes (celui d’une gamine assassinée) venus hanter des vivants pas très reluisants, ses personnages troubles, Noir comme le souvenir se situe quelque part entre une enquête policière classique et un hommage à peine déguisé au giallo italien. La réalisation est certes parfois brouillonne, des séquences à la limite du bâclage, pourtant le cinéaste parvient sans mal à nous intéresser à cette histoire de vengeance implacable jusqu’au dénouement (un peu exagéré, mais passons…).

Avec des thèmes comme la paranoïa et la pédophilie, Mocky laisse de côté son habituel sens de l’humour pour un récit macabre et sombre, joué par un casting inégal. Pas mal de seconds rôles peu doués pour la comédie, d’autres à peine plus compétents, et puis heureusement un duo de tête plus convaincant: Jane Birkin et Sabine Azéma, réunies pour la première fois, apportent leur talent respectif. Jean François Stevenin et Benoit Régent les accompagne honnêtement. La dimension surnaturelle et l’évocation d’esprits frappeurs ou vengeurs renvoie à un cinéma d’épouvante assez peu courant dans le cinéma français. Même si le film aurait pu être encore plus travaillé et abouti, il demeure un des opus les plus accomplis de son auteur et sûrement son dernier vrai coup d’éclat. Ensuite, il s’est enfermé dans un système de production à petit budget, avec un amateurisme certes assumé.

ANNEE DE PRODUCTION 1995.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Un des bons films de Mocky. Polar à la limite du fantastique tenant bien la route. Casting moins homogène, hormis pour le duo Birkin/Azéma.

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