NOPE

Les gardiens d’un ranch californien, frères et soeurs, ont à faire à une force mystérieuse provenant du ciel, affectant le comportement humain et animal. Après le décès de leur père, les événements s’intensifient encore plus…

Après l’excellent et original Get Out (véritable bombe du cinéma d’épouvante), le déroutant Us (intrigant mais un poil confus), voici le décevant troisième film du golden boy hollywoodien, le bien nommé Jordan Peele. Lorgnant davantage vers la science fiction plutôt que vers le fantastique, Nope commence sur de bons rails, attise notre curiosité de manière efficace pendant toute sa première heure, à coups d’effets suggérés et d’angoisse sourde. Peele s’y entend pour créer une ambiance anxiogène et nous embarque sans mal avec sa mise en scène réfléchie et son sens indéniable du suspense. C’est ensuite que les choses se gâtent hélas , car au lieu de rester dans un mystère opaque inexpliqué genre La Quatrième Dimension, le film abandonne le surnaturel pour se tourner vers la « puissance obscure » d’une entité extraterrestre, évoluant derrière un gros nuage immobile. Puis, la seconde heure nous abreuve de plans d’une soucoupe volante aspirant habitants de la vallée, animaux, maisons, etc… et là, Peele perd de son pouvoir de fascination. Son « hommage » au cinéma, avec ses protagonistes travaillant sur des tournages et tentant de capter avec leurs caméras de surveillance des images du vaisseau spatial, évoque Spielberg et son Rencontres du 3ème type avec plus ou moins de bonheur. Le problème est que son insistance à vouloir trop en montrer finit plutôt par ressembler à du mauvais Shyamalan, friand de ce type de « spectacle surprise ».

Cette fois, la critique sociale sur le statut des Noirs, leur façon de se positionner dans une Amérique encore bien trop raciste n’est pas percutante, comme c’était le cas dans les deux précédents opus du cinéaste. Et puis, que vient faire au juste cette séquence montrée en double d’un singe « domestiqué » massacrant une famille dans une sitcom TV ? Est ce déjà une intervention invisible extraterrestre? Une manière de montrer que l’animal reste imprévisible dans ses réactions, y compris quand l’homme croit avoir le contrôle? Bref, cette coquille n’apporte rien à la narration, si ce n’est de la rendre plus fumeuse encore! Bien qu’il soit doté de capacités réelles en terme de réalisation, Jordan Peele devrait soigner davantage ses scénarios, au risque de n’offrir à l’avenir que de la poudre aux yeux!

ANNEE DE PRODUCTION 2022.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

3ème long métrage de Peele, de la science fiction anxiogène au départ, mais pétard mouillé à l'arrivée. Dommage, car il y a des qualités de mise en scène!

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