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PEAUX DE VACHES

Dix ans après l’incendie d’une ferme près d’Amiens qu’il a provoqué avec son frère, un homme sort de prison, revient au pays, et se met en tête de rentrer à nouveau dans la vie de son frère, qui s’est marié et a eu une petite fille entre temps…

Patricia Mazuy fait partie de ces jeunes réalisatrices qui ont émergé à la fin des années 80 avec l’ambition très forte de se faire une place, au milieu d’un vivier masculin dominant et majoritaire. Sous l’influence très nette de Maurice Pialat, son premier long métrage tente d’en avoir l’âpreté, la rudesse, et le côté un peu artisanal de l’auteur de A nos amours. Elle situe son intrigue dans le milieu paysan, un décor que l’on filmait encore assez peu à cette époque, et elle raconte l’histoire d’un ex taulard revenant sur les lieux de son « crime », sans jamais préciser ses intentions. Son scénario peine à convaincre car il empile les séquences sans savoir vraiment où il va, semble errer entre deux zones, à l’aveugle, nous laissant assez extérieur à l’action. Mazuy propose une narration pleine de non dits et entretient le mystère total sur ses personnages, ce parti pris a ses limites et à trop les franchir, elle tombe dans une sorte d’abstraction peu emballante. Un moment, on semble se diriger vers une sombre histoire de vengeance fraternelle, puis en fait c’est un drame familial inabouti qui se profile… Singulier, mais cible ratée.

Du côté de l’interprétation par contre, la réalisatrice rattrape un peu son coup. Elle a bien choisi son acteur, en la personne de Jean François Stévenin, hélas disparu très récemment, il apporte une vraie consistance à son rôle, et une ambiguïté presque inquiétante habite son jeu. Sandrine Bonnaire lui donne joliment la réplique en fille de la campagne à la fois rustre et réservée. Enfin, Jacques Spiesser incarne le frère de cet homme au comportement atypique avec pas mal de conviction. Patricia Mazuy attendra plus de dix ans après ce film pour livrer sa deuxième oeuvre, plus intéressante et plus maitrisée, avec Saint Cyr.

ANNEE DE PRODUCTION 1989.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Galop d'essai pour Patricia Mazuy. Scénario peu emballant, mais Stévenin limite la casse.

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