PLAN 75

Au Japon, dans un futur proche, le vieillissement de la population s’accélère et le gouvernement estime qu’arrivés à 75 ans, les seniors deviennent des charges inutiles pour la société. Il met en place un programme appelé « Plan 75 », qui propose un accompagnement logistique et financier pour mettre fin à leurs jours. Une candidate au plan, Michi, un recruteur, Hiromu, et une jeune aide soignante, Maria, se retrouvent confrontés à ce pacte mortifère…

Avec ce Plan 75, la réalisatrice japonaise Chie Hayakawa signe son premier long métrage de cinéma, imaginant en anticipant un peu la situation des personnes âgées dans son pays, devenir carrément les cibles d’un programme visé à se débarrasser d’eux. Les seniors comme fardeaux d’une société de plus en plus intolérante et obnubilé par la réussite professionnelle, voila un sujet fort intéressant que la cinéaste débutante pousse jusqu’à évoquer une euthanasie active, un peu dans l’esprit de Soleil Vert. Le propos est glauque et peu riant on s’en doute! Là n’est pourtant pas le souci. Ce qui est plus gênant, c’est qu’elle fait de sa narration un récit languissant, pour ne pas dire soporifique, où la longueur de certains plans n’inspire rien d’autre que le vide. De plus, sa mise en scène, atone, plombe son projet qui au lieu d’être glaçant n’est au final que froid et désincarné. Avec son esthétique grisâtre et volontairement triste, Plan 75 rate sa cible: au lieu de nous alerter sur la condition des seniors et leur possible élimination du système, il ne fait que déprimer et cultive un aspect misérabiliste assez agaçant.

Du côté des comédiens, on est heureusement davantage gâté: Chieko Baisho, Yumi Kawai et Stéphanie Arianne sont les trois actrices qui rendent ce voyage vers un sacrifice programmé beaucoup plus digeste. Le troisième âge a rarement la côte au cinéma, par manque de visibilité, par peur de créer de la gêne ou de déplaire, Chie Hayakawa a le mérite de les mettre en vedette, hélas son film ne possède pas les qualités nécessaires pour nous marquer durablement. Le point le plus positif dans ce poème macabre, c’est la pulsion de vie revenant au personnage de Michi, réalisant que l’avenir peut encore lui sourire, même si elle doit subir pour cela la déshumanisation tout autour d’elle.

ANNEE DE PRODUCTION 2022.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Un sujet sinistre plombé par une réalisation plate et un scénario faible. De bonnes actrices toutefois.

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