RADIOACTIVE

Paris, à la fin du 19e siècle. Marie est une scientifique passionnée, mais qui peine à faire reconnaître ses talents, dans une société dominée par les hommes. Elle rencontre Pierre Curie et son destin va basculer. Ensemble, ils vont mener des recherches sur la radioactivité et découvrir deux éléments capitaux: le radium et le polonium. Ils obtiendront le Prix Nobel de Physique, eurent deux enfants, continuèrent leurs travaux, jusqu’à la mort prématurée de Pierre. Marie doit continuer sans lui…

A la fois film historique et biopic sur la vie incroyable de Marie Curie, Radioactive affiche d’entrée une volonté claire: dresser un portrait féminin fort. Celui d’une femme à part dans une époque, où habituellement les hommes prenaient toute la place, encore plus dans le monde très fermé de la science. Marjane Satrapi, réalisatrice à succès du hit Persepolis en 2007, s’est penché sur cette figure de l’Histoire de France et nous en livre sa vision. Son récit part des premiers pas de Marie, suivis de sa collaboration et de son amour avec Pierre Curie, puis de son parcours une fois veuve et après avoir reçu tous les honneurs. Le personnage est décrit comme fonceuse, un brin arrogante, ambitieuse et profondément amoureuse. C’est sur ce point que le film est le plus réussi, il parvient à montrer l’attachement profond de ces deux êtres, nés pour unir leur destinée. Moins convaincant est l’aspect trop simpliste et didactique de leurs travaux scientifiques. Satrapi insiste sur la solitude éprouvée par Marie, après le décès de son époux, avec trop de sentimentalisme. Il s’en faut de peu pour que le film ne vire pas au vulgaire mélo.

La trame du récit s’avère rapidement balisé, mais c’est toujours un peu le piège de ce genre, à fortiori lorsque l’on relate des faits réels. La construction classique des flash backs et du recours au « voyage dans le temps » n’évite pas des longueurs et des redondances, heureusement l’histoire est intéressante et le traitement efficace. Il manque des fulgurances de style, un souffle supplémentaire qui emporterait vraiment le morceau. La réalisatrice fait le job et s’applique, mais sans génie particulier. Ou alors elle effleure certains passages (par exemple, elle n’explique jamais pourquoi Marie est quasiment devenue une paria, après avoir été monté au pinacle). Est ce seulement dû à ses origines polonaises? on reste un peu sur notre faim de ce côté là.

Le rôle principal est tenu par Rosamund Pike, une jolie actrice britannique qui a surtout marqué les esprits pour son effrayante composition dans Gone Girl de David Fincher. Elle ne se défend pas mal, même si son jeu est un peu trop appuyé, lorsqu’elle doit se montrer malheureuse et perdue sans son homme. Reste que la reconstitution d’époque emmène le spectateur de façon plutôt jolie à se replonger dans le Paris de 1895 à 1934. Au final, une oeuvre moyenne, mais qui n’est pas dénuée de charme et d’un message féministe certain.

ANNEE DE PRODUCTION 2020

 

 

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Biopic honnête sur une femme d'exception.

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