Dans le désert australien, une maison isolée est attaquée par un énorme sanglier tueur, qui emporte un enfant pour le dévorer. Quelques temps plus tard, une journaliste new yorkaise de la protection des animaux se rend sur place pour enquêter, mais elle est rapidement tuée à son tour. La bête devient de plus en plus féroce, et sème la panique et la mort…
C’est un jeune réalisateur, d’abord de clips vidéos, appelé Russell Mulcahy, venu tout droit d’Australie, qui signe là son premier long métrage. Avec un certain bonheur, il faut bien le dire! Surfant sur la vague des films d’attaque animale, il imagine cette terrifiante idée d’un gros sanglier sanguinaire et s’en donne à coeur joie pour nous effrayer, d’abord avec un début violent, puis avec une montée en puissance de l’angoisse. Il choisit de montrer assez peu sa créature, du moins dans la première partie, préférant jouer avec le hors champ, les bruits que la bête produit. Un joli travail sur le son est d’ailleurs réalisé. Mais le plus bluffant reste la qualité des images: une vraie claque visuelle avec de superbes plans sur le désert australien, sur des couchers de soleil somptueux, et dans le dernier quart, de très belles séquences éprouvantes avec l’animal enragé.
Mulcahy installe une oppressante ambiance de danger rôdant autour des personnages, et ne démérite pas avec d’illustres films de « monstres » tels que Les dents de la Mer ou Cujo. Aucun des acteurs n’a eu de carrière avant, ni après ce coup d’essai, du moins hors d’Australie. Mais la véritable star est bel et bien cet énorme sanglier, créant peur et épouvante, avec une efficacité redoutable. Le film n’a pas trop subi les atteintes du temps et demeure une référence culte pour tous les aficionados de cinéma d’horreur. Les autres claqueront des dents et peuvent toujours se cacher les yeux!
ANNEE DE PRODUCTION 1984.
