ROSE

Rose, une femme de 78 ans, vient de perdre son mari. Elle qui a toujours été dépendante de lui inquiète sa famille et particulièrement ses trois enfants, adultes mais aux vies compliquées. Lorsque son chagrin fait place à un soudain appétit de vivre, c’est tout l’équilibre familial qui s’en trouve bouleversé.

Aurélie Saada s’est illustrée en tant que chanteuse, actrice, et elle saute le pas à 43 ans en réalisant son premier long métrage de fiction. Une histoire qui sent le vécu: elle relate la renaissance d’une femme de presque 80 ans, récemment veuve, et son brusque élan de vie. Evoque t’elle sa mère? En tout cas, elle tisse un portrait féminin sensible, entre drame et comédie, parlant aussi bien des coutumes d’une famille juive sépharade que de la solitude, mais aussi en traitant des thèmes comme la séduction à tout âge et l’implication parfois déplacée des enfants dans la vie de leurs parents. En brassant tous ces sujets avec plus ou moins de bonheur, la jeune cinéaste débutante ne sait pas toujours contourner les maladresses (elle dose mal la longueur des séquences entre elles, perd parfois le guidon et le rythme avec), de même elle n’aboutit pas à chaque fois à l’émotion escomptée. Mais, nul doute que ses intentions sont pleines de sincérité et que la langue du film est celle du coeur.

Le plus intéressant réside essentiellement dans les scènes intimistes, dans lesquelles Rose redécouvre sa féminité, sa capacité à plaire et sort du marasme de son veuvage, sans perdre pour autant les pensées émues, liées à son feu mari. Et de ce point de vue, le film tient beaucoup (et surtout) par la présence et la beauté de Françoise Fabian, une actrice vedette de la Nouvelle Vague, trop rare ces deux dernières décennies. Face à elle, Aure Atika, Pascal Elbé et Gregory Montel complètent un casting cohérent et de qualité. Rose assure un moment agréable et se clôt par un monologue final, synthétisant parfaitement l’émancipation de cette femme refusant de voir la vie s’en aller trop vite.

ANNEE DE PRODUCTION 2021.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Une veuve juive retrouve un sens à sa vie dans ce récit simple et touchant, non dénué de défauts. Françoise Fabian éclaire le film de sa lumière.

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