SHEITAN

La veille de Noêl , Bart, Ladj, Yasmine et Eve quittent une soirée qui a mal tourné. Eve, très allumeuse, les invite chez elle, en banlieue. Là, ils rencontrent un fermier bizarre et un peu dérangé sur les bords, Josef, faisant office de gardien de la propriété. Après moults péripéties étranges, le conte va virer sanglant…

Le Sheitan, c’est le Diable en langage branchouille! Celui que vont croiser une petite bande d’amis, sortis d’une boite de nuit, et atterrissant dans une ferme reculée pas très recommandable. Cette jeunesse urbaine turbulente, travaillée par leurs hormones et fonçant tête baissée sans voir le danger, va croiser la route de personnages aussi glauques que déjantés, plutôt rigolos au début et tombant progressivement dans une violence inimaginable. Le jeune cinéaste Kim Chapiron, jusque là seulement l’auteur de courts métrages, a réuni une bande de potes pour tourner son délire visuel et sonore, sans se soucier vraiment d’un scénario structuré, semblant privilégier l’improvisation aux séquences trop écrites, et laisse couler son style foutraque, sans tenter d’épater. L’ambiance est poisseuse et cheloue, mais plus qu’un énième film d’horreur, Sheitan se révèle plutôt sous un aspect série B, empruntant autant à Doberman de Jan Kounen qu’à Massacre à la Tronçonneuse de Tobe Hooper, en passant aussi par Chucky et dans une moindre mesure à Rosemary’s Baby. Des références chargées et prestigieuses donc que Chapiron utilise malicieusement, mais sans parvenir tout de même à donner une identité propre à son projet.

Le gros point positif est la performance de Vincent Cassel (également producteur du film), incarnant un fermier totalement barjo, inquiétant et sanguinaire. Son jeu est outrancier à mort, mais fait le buzz par son efficacité redoutable. Parmi les autres comédiens, on retrouve Leila Bekhti (premier rôle pour elle), Ladj Li (futur réalisateur du terrible Les Misérables, le film choc sur les banlieues) et Roxane Mesquida, une actrice habituée au cinéma indépendant et découverte par Catherine Breillat. Si l’ensemble, trash et barré, ne manque pas de qualités, le résultat n’en reste pas moins inabouti. Pourtant, avec les années et sa petite réputation d’Ovni, Sheitan s’est constitué un culte à part qu’il serait idiot d’ignorer ou de minimiser.

ANNEE DE PRODUCTION 2006.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Un produit à part dans le paysage français. Scénario bancal, réalisation tape à l'oeil, mais Vincent Cassel marque des points et finalement, le film intrigue et ne peut laisser indifférent.

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