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SIMONE, LE VOYAGE DU SIECLE

Le destin de Simone Veil, de son enfance à sa mort. Son parcours et ses combats.

Pour raconter le destin incroyable de Simone Veil, le réalisateur Olivier Dahan, mondialement célébré depuis le triomphe de La Môme a choisi un axe didactique, au demeurant très respectable pour faire connaitre cette femme aux nouvelles générations. Soucieux de ne pas « sortir » des clous au risque d’être infidèle à la réalité historique, le cinéaste prend donc le parti de l’académisme le plus « basique ». Le film fourmille donc de renseignements sur les luttes menées par Veil tout au long de son parcours politique (et pas seulement sur l’avortement qu’à peu près tout le monde connait) et éclaire aussi sur les nombreuses tragédies de son existence. Dahan se fourvoie hélas dans une profusion de séquences pesantes où il manie le pathos avec outrance, là où un peu de subtilité aurait été nécessaire. Il a la main lourde aussi dans sa mise en scène, démonstrative et faussement ample, tentant de dissimuler son manque de point de vue en d’incessants sauts dans le temps. Il brouille les époques tout en cherchant à montrer l’obstination de son héroïne à faire front, marcher toujours droit devant elle, quitte à appuyer ses effets et les rendre ainsi moins émouvants. Certes, la vie de Veil fut si épique qu’un grand film ne pouvait que lui être consacré, mais grand ne veut pas dire « trop plein » et c’est précisément le défaut majeur de ce Simone. Cinématographiquement parlant, Dahan ne transcende pas son sujet, sûrement dépassé par la responsabilité de « devoir » rendre absolument hommage.

Les envolées lyriques peinent à trouver un écho, surtout quand les parties sont trop longues. A quoi servait il de passer 45 minutes sur l’épisode des camps de concentration? Les montrer moins ne les aurait pas rendu moins marquant ou moins douloureux. L’autre souci notable réside dans l’interprétation d’Elsa Zylberstein, assez bonne actrice d’habitude, mais qui a un mal fou à faire surgir une vérité de son personnage, sûrement à cause de son maquillage affreusement raté et des prothèses faciales un peu ridicules. Le reste du casting s’en sort un peu mieux (Elodie Bouchez, Judith Chemla), mais la vraie consolation vient de la jeune Rebecca Marder, incarnant Veil dans sa jeunesse avec conviction et intensité. La seule vertu de ce biopic indigeste est d’encourager à découvrir Simone Veil dans un documentaire digne de ce nom.

ANNEE DE PRODUCTION 2022.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Ce biopic tente d'en apprendre beaucoup (trop) avec emphase et peu de personnalité. Seule Rebecca Marder surnage dans le casting.

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