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UNE LUEUR DANS LA NUIT

En 1940, l’Europe est en guerre et les Etats Unis tardent à rentrer dans le conflit. A New York, Linda, moitié juive et moitié américaine, trouve un emploi de secrétaire auprès de Edward Leland, responsable d’un service d’espionnage. Ils tombent très amoureux l’un de l’autre. Pourtant, quelques mois après, Linda est décidée à se rendre en Allemagne pour sauver des membres de sa famille et Leland l’infiltre en tant qu’espionne chez un haut fonctionnaire nazi….La jeune femme va au devant d’un grave danger.

David Seltzer est un scénariste et réalisateur assez méconnu, ayant travaillé autant pour la télévision que pour le grand écran. Il dirige ce drame de guerre, mêlant à la fois la Grande Histoire et la petite, avec un lyrisme un peu désuet, mais en rendant aussi hommage aux grandes fresques hollywoodiennes des années 40, mélangeant ainsi romance, suspense et espionnage. Ce mix des genres n’était pas pour déplaire à Alfred Hitchcock, qui tournait déjà des oeuvres de ce type en Angleterre (Les 39 Marches), et continua à le faire avec Les Enchainés. Le script de cette Lueur dans la Nuit rappelle d’ailleurs fortement ce classique d’Hitch, avec l’histoire de cette femme acceptant par amour et par courage aussi de pactiser « pour de faux » avec l’ennemi, en plein conflit mondial. La réalisation de Seltzer, pour classique qu’elle soit, n’en comporte pas moins de belles séquences, comme ce passage quasi onirique, où l’on voit un zèbre courir affolé au milieu des décombres d’un Berlin en ruines. Il cède aussi à un académisme convenu (surtout dans son épilogue moyennement crédible), mais il ne perd pas le fil de sa narration et l’intérêt ne faiblit pas une seconde.

Décors et costumes sont soignés, la reconstitution des années de guerre bien restituée, bref l’ensemble tient vaillamment la route. La distribution est composée du couple Michael Douglas/Mélanie Griffith, très glamour sur l’affiche, un peu moins dans la « pratique ». Si l’actrice campe une femme forte, belle et intelligente et se mue en véritable héroïne (le rôle lui sied parfaitement, après son éclatante révélation de Working Girl), elle écrase de sa personnalité Douglas, dépassé par le charisme de sa partenaire, et qui ne trouve pas sa place en héros romantique. Ce casting bancal voit aussi la participation de Liam Neeson, deux ans avant Schindler, déjà dans la peau d’un nazi aussi beau qu’inquiétant. En bref, le film ne mérite certes pas un torrent d’éloges, mais sa facture très honnête le rend tout à fait recommandable.

ANNEE DE PRODUCTION 1992.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Dans la tradition des grands drames romanesques, Selzer réalise un film appliqué et agréable à suivre. On pardonne un certain classicisme et on admire Mélanie Griffith, superbe héroîne blonde qu'Hitchcock n'aurait pas désavoué.

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