ZARDOZ

En l’an 2293, la Terre est dévastée. Une race d’immortels vit dans un Vortex, régnant à son insu sur une humanité sous prolétarisée qu’exploitent des exterminateurs au service d’un Dieu représenté par un gigantesque masque volant. Zed, un exterminateur, veut comprendre la loi qui régit cet univers…

Après avoir excellé et choqué la planète cinéma avec le violent Délivrance, John Boorman a eu carte blanche pour livrer le film qu’il souhaitait. Et il se lança dans l’aventure Zardoz. Mélange bizarre de la légende du Graal et du Magicien d’Oz, ce film de science fiction (d’anticipation disait on à l’époque) permet au cinéaste de laisser libre cours à son imagination débordante, ainsi son script incongru et souvent incompréhensible provoque la perplexité autant que la fascination. Le foisonnement symboliste du film rappelle un peu ce qu’il fera avec son Excalibur: même surcharge dans les décors et les costumes sur une mise en scène dynamique. Entre le conte et l’aventure mythologique, et bien au delà du kitsch rédhibitoire de l’ensemble, les images frappent par leur originalité et leurs influences multiples (la tête volante du Dieu Zardoz est directement inspirée d’un tableau de Magritte). L’idée de cette immortalité « forcée » aussi fait partie des qualités d’un film par ailleurs non dépourvu de longueurs et qui n’est jamais facile d’accès.

Parmi les défauts à reprocher à cet opus, une esthétique très « baba cool » en vogue juste après la libération sexuelle de Mai 68 et une lecture philosophique assez fumeuse, mais aussi un mauvais goût en matière de couleurs (pas très heureuses) et l’utilisation hasardeuse d’un mouvement de Beethoven. Par contre, au rayon culte, on peut avoir l’extrême plaisir voyeuriste d’admirer Sean Connery déambuler en slip rouge façon couche culotte moule burnes et cuissardes au pied!! Ce look provoque d’abord plus de rires que d’émotions érotiques, mais M. James Bond a tout de même sacrément oser pour accepter pareil accoutrement! Sa partenaire, Charlotte Rampling, surtout vue dans Les Damnés de Visconti, est sur le point d’exploser dans Portier de Nuit, son rôle le plus sulfureux. Ici, elle affiche une beauté sauvage et un jeu encore hésitant. Considéré comme un nanar par une majorité des critiques et salué par d’autres comme une oeuvre inclassable, Zardoz se situe plutôt quelque part entre les deux. A ranger dans la catégorie Ovni!

ANNEE DE PRODUCTION 1974.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Boorman offre une fable mythologique sur l'immortalité, un scénario confus mais des images marquantes. Sean Connery à moitié nu a imprimé les mémoires.

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