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LES ENFANTS DU MARAIS

« On est des gagne-misère, mais on n’est pas des peigne-culs », telle est la philosophie de Garris, homme simple, généreux et quelque peu poête qui vit au bord d’un étang avec son ami Riton, qui élève trois enfants turbulents issus de son second mariage. Riton, de temps en temps, noie son chagrin dans le vin rouge pour tenter d’oublier sa première femme et grand amour. Autour d’eux il y a également Amédée, un rêveur passionné de lecture, Pépé, un ancien du marais devenu riche et Tane, le conducteur du petit train local. Un jour, Garris rencontre une jeune femme, Marie.

Auteur de cartons au box office et adulé du public populaire, Jean Becker a enchainé peu de films mais tous des succès , de l‘Eté Meurtrier à Elisa, et renoue avec le scénariste et romancier Sébastien Japrisot pour tisser cette fable « bienveillante » sur le vivre ensemble, la joie de vivre, les plaisirs simples de l’existence au milieu d’une campagne paisible. Les Enfants du Marais, récit bucolique de l’entre deux guerres, conte l’amitié de quatre hommes (Garris, Riton, Amédée et le vieux Pépé) s’épanouissant dans les vertes vallées bordées d’un large marais infesté de grenouilles. On y boit beaucoup, on y fume pas mal, on refait le monde, on respire l’air frais et on apprend à s’aimer entre copains, à jouir de la relative paix (fragile) avant le retour de temps troublés. Becker ne se prend pas trop la tête pour s’inventer un style personnel, ni soigner particulièrement ses images, ce qui l’anime c’est la force des sentiments humains, ses personnages chaleureux, son scénario sans grande prétentions. Il y dispense un charme désuet agréable, la voix off adorable de la grande Suzanne Flon racontant ses souvenirs avec mélancolie, et le tout agrémenté de dialogues assez bien troussés. Un petit air de « cinéma de papa » qui fut décrié par les réalisateurs de la Nouvelle Vague flotte sur cette production sans doute parfois un peu trop « fleur bleue », mais pas de quoi bouder son plaisir!

D’autant que le quatuor de comédiens réunis ici assure un divertissement de très belle tenue: Jacques Gamblin, Jacques Villeret, André Dussollier, et Michel Serrault (irrésistible en papy imbattable à la pêche à la grenouille). Tous sont au diapason face à des rôles plus petits et bien croqués tenus par Eric Cantona, Gisèle Casadesus, Isabelle Carré. Nichée entre humour et émotion, cette bouffée d’air frais représente un cinéma français non négligeable, quand bien même il n’a pas de velléités intellectuelles très poussées. Un film qui a du coeur, c’est déjà un joli programme non?

ANNEE DE PRODUCTION 1999.

REVIEW OVERVIEW

Réalisation
Scenario
Interprétation

CONCLUSION

Bucolique, mélancolique et drôle, cette comédie "à l'ancienne"' vaut surtout pour sa joie de vivre communicative et son casting de grands acteurs dont Villeret, Dussollier et Serrault. Un joli moment en perspective.

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