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LE MONSTRE VIENT DE LA MER

Découverte dans les grands fonds par un sous marin chargé de torpilles nucléaires, une pieuvre géante sort de son territoire de chasse pour faire route vers San Francisco. Si l’armée tente de l’arrêter, la créature atteint bientôt la côte…

Ce Monstre vient de la Mer marque le début de la fructueuse collaboration entre le producteur Charles H.Schneer et le créateur d’effets spéciaux le plus connu des années 50, Ray Harryhausen. L’idée d’inventer cette énorme pieuvre marine provient à ce moment là des véritables essais nucléaires ayant lieu dans les Iles Marshall et la question se pose forcément des effets engendrés par ces expériences sur les fonds marins: ne pourraient ils pas réveiller des monstres d’un autre âge? Ce fantastique naïf fait suite aussi au puissant succès rencontré deux ans plus tôt par un classique du genre L’Etrange créature du Lac Noir et le but était de proposer au public un monstre encore plus effrayant, encore plus surdimensionné. Aux commandes du film, un tâcheron nommé Robert Gordon, qui n’a pas laissé de trace impérissable dans les annales et qui laisse le champ libre à Harryhausen pour mettre sur pied des trucages impressionnants en « stop motion », autrement dit images par images, comme il l’avait si brillamment réussi avec Jason et les Argonautes. D’ailleurs, quasiment toutes les séquences ne montrant pas la pieuvre géante, n’ont que peu d’intérêt et se bornent à de la parlote inutile entre scientifiques caricaturaux et en bonus, une pseudo love story sans saveur entre une professeur de biologie et un commandant d’armée évidemment séducteur.

Niveau jeu des comédiens, peu de choses à retenir de très positif, Kenneth Tobey et Faith Domergue, déjà utilisés dans un avatar du même style Le Monstre des temps perdus, font le minimum syndical. Ce qui prévaut bien sûr, c’est la créature au charme suranné que Harryhausen rend presque inquiétante, surtout quand elle commence à détruire les ponts de la ville et s’introduire dans San Francisco! Très kitsch, réalisé avec très peu de budget, cette série B fera recette et ouvrira la voie à d’autres petits bijoux comme Les Soucoupes volantes attaquent et le 7ème Voyage de Sinbad. L’Amérique voulait aussi prouver à la production japonaise qu’elle était aussi capable de taper aussi fort qu’eux avec leur Godzilla.

ANNEE DE PRODUCTION 1956.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Une grosse bêbête venu du fond du Pacifique, réveillée par les essais nucléaires. L'animateur Ray Harryhausen invente une créature comme seule attraction de cette série B fauchée.

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