A LA DERIVE

Amber Leighton, une femme riche et hautaine, effectue une croisière en Méditerranée, accompagné de son mari et de quelques amis. Très capricieuse et autoritaire, elle prend en grippe un marin communiste, Giuseppe, qu’elle écrase de son mépris et se révèle odieuse avec lui. Un jour, lors d’une virée en petit bateau à moteur, ils se retrouvent face à face, et tombent en panne. Ils finissent par trouver refuge sur une île déserte. Dès lors, leurs rapports vont s’envenimer, à moins que…

A la dérive est le remake d’un film italien des années 70 intitulé Vers un destin insolite sur les flots bleus de l’été. Guy Ritchie est derrière la caméra pour sa troisième réalisation, lui plus habitué à l’univers des gangsters et des petits voyous, il signe donc sa première comédie dramatique, dans l’objectif très clair de diriger son épouse d’alors, Madonna. Dès le prologue, l’écriture approximative et les dialogues assez plats laissent présager du pire. Les personnages sont caricaturaux (même si c’est volontaire, un poil de subtilité aurait été appréciable), les situations comiques tombent un peu à l’eau, et surtout la mise en scène de Ritchie souffre d’un manque d’ambition. Le thème du film est essentiellement la lutte des classes, le rapport maitre/esclave et l’opposition entre un homme aux valeurs basiques et détestant l’argent et une femme arrogante, faisant de sa richesse un rempart de supériorité insupportable. Le tournant du script survient avec le naufrage et surtout le séjour forcé sur une ile déserte, changeant la donne et inversant les comportements de chacun. A ce moment là, le film devient plus intéressant et accrocheur.

Quelques qualités notables: les très beaux paysages (tournés à Malte), même si le côté carte postale touristique mis en avant semble prendre le pas sur l’intrigue, ainsi qu’une très belle bande son soignée et composée par Michel Colombier. Madonna a la lourde tâche d’être de tous les plans, son charisme est incontestable, son jeu par contre est davantage inégal. Lorsqu’elle doit jouer la bourgeoise infecte et détestable du début, elle manque de crédibilité. Par la suite, elle est plus à l’aise lorsqu’elle tombe le masque et que son humanité éclate enfin au grand jour. La dernière partie (et sûrement la plus réussie) vire à la romance entre les deux protagonistes, passant de la haine à l’amour passion, sûrement avec des ruptures de tons un peu brusques, mais crédibles. Et le dénouement provoque une émotion inattendue. Les critiques ont assassinés cette oeuvre qui est à redécouvrir, en faisant abstraction de ses défauts.

ANNEE DE PRODUCTION 2003.

 

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Loin de sa réputation de ratage total, ce 3eme film de Guy Ritchie se laisse regarder sans déplaisir. Madonna plus intense dans le drame.

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